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Ouidad Chraibi : «Un master spécialisé en cinéma d’animation à l’Ismac dès la prochaine rentrée»

© D.R

Entretien avec Ouidad Chraibi, directrice du Ficam et secrétaire générale de la fondation Aicha

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La directrice du Ficam (festival international du cinéma d’animation de Meknès) qui se poursuit jusqu’au 21 mars  et secrétaire générale de la fondation Aicha, initiatrice du festival en partenariat avec l’Institut français de Meknès, parle de l’évolution du festival. Elle aborde également des projets de la fondation eu égard à cette manifestation. 

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ALM : Pourquoi attendre la 17ème édition pour solliciter le Haut patronage de SM le Roi pour le festival qui a déjà gagné en maturité ?

Ouidad Chraibi : Nous avons pris la décision depuis quelques années d’attendre que le festival ait vraiment une notoriété à l’échelle nationale et internationale. En qualité de programmation, nous voulions que cela soit vraiment irréprochable. Il fallait donc pouvoir couvrir tous les volets qui nous intéressent, à savoir recevoir des invités prestigieux qui vont donner de belles leçons de cinéma au public et aux étudiants. Nous voulions également avoir la capacité que le festival puisse financer l’hébergement des étudiants des écoles publiques de manière considérable. D’ailleurs, nous recevions seulement des dizaines d’étudiants avec une forte demande de la part de ceux marocains. Dans l’ensemble, nous nous sommes donné certains critères de qualité avant de considérer que le festival mérite le Haut patronage royal.           

Comment se fait la prise en charge des étudiants du public dont vous venez de parler ?

En fait il y a une charte par rapport aux étudiants. Elle est de deux types. Si des étudiants ont la possibilité d’aller dans une école privée, celle-ci doit être partenaire du festival. Pour les écoles publiques, nous essayons de les encourager. C’est pourquoi nous prenons en charge leur hébergement sur Meknès et nous leur offrons des ateliers de formation.

Vous ciblez combien d’écoles?

Plusieurs. Il y a celles des beaux-arts de Casablanca, de Rabat et de Tétouan où nous avons aussi un master spécialisé en cinéma d’animation. Leurs étudiants viennent aussi. Nous recevons également ceux de la faculté de Rabat et celle d’Ouarzazate et d’une école des beaux arts de cette ville. En fait, la demande est de plus en plus forte par les étudiants d’une année à l’autre. A Rabat, nous avons, de plus, les étudiants de l’Institut supérieur des métiers de l’audiovisuel et du cinéma (Ismac) et de l’ISIC qui couvrent le festival. Pour le volet privé, nous proposons des packages intéressants pour les étudiants en négociant des tarifs préférentiels avec les hôtels et une accréditation symbolique de  200 DH qui leur donne accès à tout le festival.

Vous vous préparez à tisser un partenariat avec l’Ismac. Pourriez-vous nous en donner un avant-goût ?

La convention n’est pas encore signée mais nous avons l’accord de principe. En fait c’est un montage que nous préparons depuis des années et qui va avoir lieu entre l’Ismac, la fondation Aicha, l’ambassade de France et la Nef animation qui est une association pour la promotion du cinéma d’animation en France. Ils s’occuperont de la partie pédagogique en nous amenant les meilleurs professeurs d’écoles d’animation de France et d’Amérique. A l’Ismac, qui délivrera un diplôme public, ce sera un master spécialisé de deux ans. La fondation Aicha et l’ambassade de France sont les porteurs de ce projet. C’est une convention qui va être signée entre le ministère de la culture et de la communication, la fondation Aicha et la Nef animation. Nous avons eu l’accord de principe du ministre et du directeur de l’Ismac. A priori cela devrait démarrer pour la prochaine rentrée.

Qu’est-ce qui entrave l’essor du cinéma d’animation au Maroc ?

Ce sont de gros financements et souvent des co-productions. Les grands studios peuvent se permettre des sorties extraordinaires américaines et françaises. Nous essayons de créer et d’encourager les talents marocains pour commencer par un petit court-métrage pour être, pourquoi pas, repérés par de grandes maisons de production.

Au Ficam, nous en  amenons de grandes comme la française Tat production qui présente «Les As de la jungle». C’est une maison qui partait de rien du tout, ils se sont battus et ils ont sorti un film assez intéressant. Nous avons amené le producteur pour qu’il parle aux étudiants de toutes les étapes qu’il a franchies pour leur donner un exemple inspirant.

Quelle est la particularité du Grand prix Aicha de l’animation ?

Le Grand prix Aicha de l’animation qui est à sa 13ème édition est une compétition qui ne s’adresse qu’aux Marocains pour pousser  les jeunes talents à s’exprimer et les aider. La fondation offre au gagnant 50.000 DH pour pouvoir réaliser son court-métrage, bénéficier de la bourse d’études que nous avons avec l’Abbaye de Fontevraud et l’ambassade de France. Il va passer le mois d’octobre avec d’autres réalisateurs en France pour l’aider à réaliser son projet. Ainsi il va être projeté l’année prochaine au Ficam. Cela lui permettra de créer un réseau.    

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