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Oukacha fait son cinéma

© D.R

La DGAPR y a organisé la première édition du festival du film

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Derrière les barreaux, la culture et l’art semblent donc être un rempart contre le désespoir, les tentations de récidive et un moyen d’avoir un regard différent sur la société.

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Passer par la case prison n’est sans doute pas le meilleur souvenir pour un jeune à la fleur de l’âge. Néanmoins, cette étape peut être reconstructrice et constituer l’occasion pour le détenu de travailler sur sa réinsertion sociale et professionnelle. Derrière les barreaux, la culture et l’art semblent donc être un rempart contre le désespoir, les tentations de récidive et un moyen d’avoir un regard différent sur la société. Partant de là, la Délégation générale à l’administration pénitentiaire et à la réinsertion (DGAPR) a organisé la première édition du festival du film de Oukacha au centre de réforme et d’éducation Ain Sebaâ à Casablanca en partenariat avec l’Association Sqala, l’Association relais, le Centre cinématographique marocain, Young in prison, et l’ambassade du Royaume des Pays-Bas. En compétition, 6 films choisis pour leur message fort et la vision positive qu’ils véhiculent. Ces longs métrages ont été projetés les 10, 11 et 12 juillet et visionnés par 450 spectateurs.

Il s’agit de «Les chevaux de Dieu» de Nabil Ayouch, «L’Orchestre de Minuit» de Jérôme Cohen-Olivar, «Hayat» de Raouf Sebbani, «Number One» de Zakia Tahiri, «Au Pays des Merveilles» de Jihane El Bahhar, et «Pluie de Sueur» de Hakkim Belabbes. 10 jeunes détenus âgés de 18 et 19 ans ont constitué le jury de cette première édition. Les membres de celui-ci ont été choisis parmi 26 jeunes détenus ayant reçu une formation à l’image dispensée au sein du centre de réforme et d’éducation. Ce jury a été présidé par Nacer Abdeljalil, premier Marocain ayant gravi le mont de l’Everest (2013).

Pour les organisateurs de cet événement l’idée du festival repose sur le fait que la relation avec l’image est une porte d’entrée pour le processus de réinsertion et de reconstruction de soi, ainsi que de lutte contre les comportements à risque. L’objectif étant de développer l’éducation à l’image afin que les jeunes puissent porter un autre regard en développant un point de vue critique, de décrypter les images et analyser les techniques cinématographiques. Chaque projection a été suivie d’un débat afin de proposer une réflexion sur les messages véhiculés, débattre des sujets de société et développer une capacité à dialoguer auprès des détenus. Ce programme a permis aux jeunes prisonniers d’exister autrement durant le temps d’un festival à travers la création et d’envisager un autre rapport au monde qui les entoure, de développer leur esprit critique, et de vivre une expérience collective, riche de rencontres avec les intervenants.

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