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Said Azar: «Mon prochain long-métrage sera une surprise !»

© D.R

Entretien avec Said Azar, réalisateur et producteur

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Entre celui qui désire monter à bord pour un tour ou pour les besoins d’un service, outre celui qui est envieux, tout le monde partage ce véhicule avec ce jeune homme ainsi que ce rêve réalisé.

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ALM : Vous êtes en repérage pour votre nouveau téléfilm. Pourriez-vous en dévoiler les dessous ?

Saïd Azar : Cette œuvre télévisée, qui sera diffusée en Ramadan prochain et dont le scénario est bien conçu par Maha Tayeb, s’intitule «W». Ce texte que j’ai vivement apprécié est, en fait, à l’image de la société marocaine. En détail, le scénario véhicule un message à propos du rêve que la société désire partager quand il est notamment réalisé. Dans mon téléfilm, ce rêve porte sur une voiture W convoitée par un jeune homme courageux qui finit par s’en acheter après avoir décroché un emploi. Lorsqu’il la ramène au quartier où il habite, les voisins veulent tirer profit de cette voiture qu’ils ont accueillie chaleureusement. Entre celui qui désire monter à bord pour un tour ou pour les besoins d’un service, outre celui qui est envieux, tout le monde partage ce véhicule avec ce jeune homme ainsi que ce rêve réalisé. Il s’agit, dans l’ensemble, d’une comédie décalée dont le tournage, qui allait avoir lieu à Salé, se déroulera à partir du 19 mars pour deux semaines au beau quartier Diour Jamaâ à Rabat où je fais les repérages et qui abrite de belles maisons marocaines, l’idéal pour moi !

Cela fait quand même longtemps qu’on ne voit plus vos œuvres…

En fait, j’allais réaliser une série intitulée «Asrar El Madi» (Les secrets du passé) que j’ai déposée deux fois aux appels d’offres pour la télévision et qui n’a pas été admise. Par contre, «W», dont j’ai lu le scénario par hasard, a été choisi par la commission chargée des appels d’offres. Financièrement parlant, ce nouveau téléfilm ne rapporte rien. Quand bien même je le fais pour l’amour du métier et assurer la continuité de ma société de production. Outre ces projets, j’ai déjà réalisé les téléfilms «Samt Arrih» (Le silence du vent), «Aroussa ala Allah» (Une mariée au hasard), «Chahadat hayat» (Attestation de vie) et les feuilletons «Hayat» et «Sada al joudrane». Comme j’ai fait un documentaire sur le Sahara qui n’est pas encore sorti.     

Qu’en est-il du staff de «W» ?

Le premier rôle sera campé par Fayçal Azizi, qui s’affichera aux côtés de Jalila Talemsi. Ils seront entourés d’Abdelilah Ajel et de Fatiha Ouatili en tant que parents du jeune homme. Celle-ci est jalousée par sa voisine dont le rôle est interprété par Zhor Slimani. Le casting comprend également Ahmed Chergui, fils de cette voisine, Yahya El Fandi, en tant qu’époux de Jalila Talemsi dans le film dans lequel il interprète le rôle de collègue du jeune homme. Le tout étant marqué par la participation de Khalid Jawaj et Manal Amine.

Verra-t-on un de ces jours un casting dont fera partie votre épouse, Fatima Nouali ?

Je lui ai déjà proposé l’idée mais elle a refusé avançant qu’elle est animatrice. Par contre, c’est elle qui assure la direction artistique. Comme je la consulte en costumes entre autres pour les fins de mes œuvres.

     

Votre fille Camélia semble emprunter la même piste que son père. Seriez-vous une famille d’artistes ?

J’espère que ce sera en mieux ! En fait, Camélia a étudié à l’Ecole supérieure des arts visuels (ESAV) de Marrakech la direction de lumière à laquelle elle s’intéresse énormément. Après quoi, elle a étudié aux Etats-Unis et vient de réaliser un court-métrage intitulé «Carrousel» qu’elle a déposé en catégorie réalisation et lumière au Queens world film festival qui se tiendra du 14 au 19 mars à New York. Son film a d’ailleurs été nominé pour la compétition de meilleur court-métrage 2017 dans le cadre de ce festival.

A quand un long-métrage signé Said Azar ?

J’ai passé beaucoup de temps à la télévision et j’ai pris beaucoup de temps pour faire un long-métrage. Par contre, je ne veux pas faire du n’importe quoi ! En tout cas, j’ai plein d’idées, notamment deux projets qui me tiennent à cœur. Cela fait des années que je travaille avec un ami sur le premier. Quant au deuxième, il est en pleine écriture par Maha Tayeb. Le premier qui sera prêt va être déposé auprès de la commission du CCM. Je crois que mon prochain long-métrage sera une surprise !     

Est-ce que la responsabilité est partagée entre scénariste et réalisateur quand un film n’est pas réussi ?

En général, un scénario bien ficelé avec des personnages construits fait un bon film. C’est l’idéal quand les deux sont à la hauteur. Pour répondre à votre question, la responsabilité est, à mon sens, partagée. Comme je ne vous cache pas qu’on a toujours du mal à trouver un bon scénario.

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