Cinema

«Sketches of Kaitan City», esquisses de l’attachement au job

© D.R

A lire le titre du film «Sketches of Kaitan City», on a l’impression qu’on aura affaire à une comédie. Or la projection, lundi dans le cadre de l’hommage au cinéma japonais lors du festival, a laissé voir autre chose.
Ce paradoxe s’est avéré à partir du vécu, conçu par le réalisateur Kazuyoshi Kumakiri, de cinq personnages installés avec des proches à Kaitan, ville du nord du Japon. Des acteurs qui font face aux tumultes de la vie.

Au-delà de cette idée générale du film, le réa-lisateur semble avoir créé un point commun entre les personnages, à savoir l’attachement au labeur, fort sacré pour les Asiatiques. Des liens qui se sont manifestés dès le rôle du premier personnage travaillant pour le compte d’une compagnie de trafic maritime.

Une crise au sein de cette structure oblige les responsables à arrêter le processus de travail. Chose qui se répercute sur l’un des employés qui exprime ses craintes de perdre son emploi par des accrochages. Une proche de celui-ci décide de partir vers  un supermarché pour tenter de demander un emploi, mais une hantise semble l’en empêcher. C’est donc l’attachement au labeur dans tous ses états. Un autre personnage vit une situation différente. C’est sa femme qui travaille en tant que serveuse dans un bar. Bien évidemment, le mari est contre une telle occupation qu’elle considère intéressante. Revers de la médaille.

Le travail n’est pas bien accompli aux yeux d’un patron qui reproche à son employé d’avoir triché au niveau du processus de filtration d’eau. L’attachement au labeur est également traité, par Kazuyoshi Kumakiri, dans le cadre de la relation entre mère et fils. Celui-ci travaille au centre- ville et essaie de convaincre sa mère génitrice, qui habite dans les périphéries, de s’y installer avec lui mais vainement. Histoire de ne pas lâcher son emploi.

Voilà donc les multiples facettes traitées par le réalisateur afin de mettre l’accent sur le rapport des Japonais avec le job. Et bien que le film soit long (2h32), son intrigue tient en haleine le téléspectateur qui a hâte de découvrir le dénouement. La compagnie œuvrant dans le trafic maritime redresse sa situation. La jeune fille n’a pas bougé de sa place dans le supermarché. La dame continue à éprouver du plaisir en travaillant dans le bar. Le Monsieur tricheur est mécontent de sa mauvaise démarche. Et le fils continue à bosser au centre-ville au détriment de la solitude de sa mère qui n’avait qu’un chat en tant que seul compagnon qu’elle perd et finit par retrouver à la fin du film.  
 

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