Cinema

Un café avec…Rachid El Ouali, Acteur et réalisateur

© D.R

ALM : Pour commencer, un thé ou un café ?

Rachid El Ouali : J’aime beaucoup le thé marocain. Ce sera volontiers un thé pour moi…
 
Alors, votre expérience d’Ice Bucket challenge, ça vous a refroidi ou réchauffé ?

Les deux ! Ça m’a refroidi le corps sur le coup, mais ça m’a réchauffé le cœur en voyant le résultat (rire). Le lendemain, ma vidéo a été vue par plus de 160.000 personnes sur YouTube (voir les liens sur ma page www.rachidelouali.com). Par la suite, quand je suis parti donner mon sang avec ma petite famille le 25 août dernier, j’ai été heureux de voir qu’on était plus de 450 personnes à donner notre sang, alors que durant la période normale, le centre de transfusion sanguine de Rabat reçoit entre 30 et 50 donneurs par jour, ce qui est insuffisant. C’est pour cela que je trouve que l’idée du challenge était très bonne et qu’elle a eu un impact positif.
 
Comment avez-vous passé le 18ème anniversaire de votre mariage ?

Le 15 août 2014, on a fêté notre 18ème anniversaire de mariage. Au fait, ce n’est pas de passer 18 ou 30 ans ensemble qui est le plus important, le plus important selon moi c’est de sentir et vivre chaque moment de ces 18 ans avec le même amour du premier jour et de partager et transmettre la chose à la famille.
 
Vous êtes célèbre et votre travail est reconnu partout au Maroc, comment vivez-vous cela ?

Très bien hamdoulillah (rire). Je ne peux qu’être heureux et content du fruit de mon travail et de mon sérieux, et ce fruit je le cueille auprès du public après toutes ces années de labeur. Quoique ce ne soit pas que le travail qui m’a rendu célèbre, il y a surtout la bénédiction de Dieu, des parents, de la famille et du public.
 
D’après vous, comment peut-on construire l’identité artistique et culturelle de ce Royaume?

Tout d’abord, il faut qu’on soit très conscients de notre richesse culturelle, il faut qu’on continue à la protéger. Malheureusement, j’ai constaté que cette génération est très influencée par Internet suite à la mondialisation. Il faut donc revenir à nos sources pour faire revivre le patrimoine artistique qui est très riche dans notre Maroc.
 
Pourquoi un tel intérêt pour la publicité, est-ce pour le gain ?

Il faut savoir tout d’abord que la publicité est un art tout comme le cinéma et la télévision. Ce n’est pas pour rien qu’il y a de grands festivals consacrés à la pub à travers le monde. Et ce n’est pas pour rien que les meilleurs de ce monde, artistes, sportifs, hommes ou femmes célèbres, font de la publicité. Même s’ils sont très riches. Il y a de l’argent certes, plus que la télé ou le cinéma, mais il y a aussi de la création et de la créativité. Et c’est pour cela que la publicité fait appel à des gens aimés, influents et crédibles auprès du public.
 
Avec quel acteur vous aimez travailler le plus ?

Il y a plusieurs acteurs avec qui j’ai eu le plaisir de jouer au cours de ma carrière, que je respecte beaucoup, il y a d’autres avec qui je n’ai pas encore travaillé, mais je verrai. Navré de ne pouvoir répondre à votre question parce que la liste est vraiment longue.  
 
Quel genre de musique préférez-vous ?

Pour ça, je suis très attaché à mes origines arabes. J’aime donc beaucoup la musique arabe classique et soufie.
 
Est-ce que le cinéma répond aux besoins et attentes de Rachid El Ouali ?

Non, il faut un peu de tout pour faire un monde et mes attentes sont nombreuses. C’est pour cela que j’essaie de me diversifier entre le cinéma, la télé, le théâtre, la publicité et le travail associatif.
 
Comment jugez-vous la production cinématographique du Maroc?

Le Maroc est un pays de contradictions. Parfois je me demande s’il est mieux de se concentrer sur la quantité pour améliorer la qualité à force de pratique ou s’il serait plus judicieux de se concentrer sur la qualité en minimisant la production. Ce qui est certain, c’est que le cinéma marocain bouge et qu’il y a une richesse, une liberté et une diversité qu’il faut préserver.
 
Si vous n’étiez pas acteur, que seriez-vous ?

Probablement… journaliste (rire).

Propos recueillis par
Siham Oukhit

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