Le «Voyage initiatique», avec et par la fusion des arts et des cultures religieux et profanes et les dialogues enclenchés par cette manifestation, est loin d’être arrivé à terme et devra incontestablement être poursuivi par les uns et les autres sur le chemin de la concrétisation de l’Esprit de Fès, celui de la cohabitation et de la tolérance Les introspections que ce festival a suscitées, l’envie de la découverte de l’autre qu’il a revivifiée et les rencontres auxquelles il a donné lieu entre intellectuels de tous bords et artistes de toutes les sensibilités et genres musicaux auront sûrement un pendant, voire des suites vers la quête de soi et de l’autre, de l’entendement et de la spiritualité communiante et communicante. Les chiffres, qui ne sont pas définitifs, dénotent l’intensité de cet événement qui a suscité un engouement réel. Le festival a drainé plus de 750 artistes nationaux et étrangers, qui se sont produits neuf jours durant sur huit scènes. Plus de 60 spectacles ont été donnés et vont du Blues du Mississipi et au Ballet du Cambodge, de la percussion du Burundi aux chants soufi du Zanzibar, du Samaa selon l’art syrien à l’interprétation soufie/jazzie des poésies d’Abou Nawass, du Gospel d’Alabama aux chants mystiques d’Afghanistan, de Turquie d’Egypte ou du Maroc. Ce furent des moments forts et intenses ‘’d’apprentissage du monde, de découverte de l’autre, de connaissance de soi et de quête de spiritualité’’ comme l’a souligné le président du Festival Mohammed Kabbaj.