Culture

Compétition officielle : «Zéro» de Nour-Eddine Lakhmari, un film pour faire la paix avec soi

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Jeudi 6 décembre, marquant le 7ème jour du 12ème Festival international du film de Marrakech qui se poursuit jusqu’à ce samedi, le réalisateur marocain Nour-Eddine Lakhmari est entré en compétition officielle avec son film «Zéro». Cette nouvelle œuvre cinématographique mène ainsi une concurrence rude à «Chevaux de Dieu» de Nabil Ayouch qui a été projeté dimanche dernier.
A travers son film, Nour-Eddine Lakhmari désire, selon ses déclarations à ALM, induire en erreur ceux qui font des jugements défavorables à l’égard d’aucuns semblables en les qualifiant de «nuls». Cette idée lui taraude l’esprit depuis qu’il était dans la ville de Safi où il a grandi. Là où les gens dissuadaient surtout un enfant en lui disant : «Tu es un zéro !». Chose qui pèse assez lourd sur l’être humain.
En effet, le héros de «Zéro», Younes Bouab, assume un lourd fardeau, d’abord, il aperdu sa mère, il vit avec son père et tellement les contraintes du boulot, de la vie, ainsi que de l’amour l’ont complexé qu’il s’est senti nul. C’est pourquoi le réalisateur, épris de la condition humaine, veut prouver que «toute personne qu’on trouve nulle peut être un héros, défier la société et faire quelque chose d’extraordinaire». Cependant, à voir Younes Bouab, un personnage à la belle carrure et aux yeux verts, et la souffrance du héros dans le film, le téléspectateur pourrait estimer qu’il y a un paradoxe. Or, le réalisateur «n’aime pas montrer de laideur».
Outre le premier personnage, l’équipe du film est composée de Mohamed
Majd, Sonia Okacha, Zineb Samara, Aziz Dadas, Rafik Boubker, Saïd Bey, Ouidad Elma, Raouya et Mohamed Ben Brahim. Quand même, quelques personnages ne sont pas assez connus du public. A cet égard, Nour-Eddine Lakhmari estime que c’est le casting qui a permis ce choix. «Ce que j’apprécie chez un acteur, c’est son énergie. D’autant plus que je cherche à créer une nouveauté dans mes films», avance-t-il. Et même si ces personnages sont, selon le réalisateur, «bruts», ils ont été coûteux. Contrairement à son film «Casanegra», qui aborde la solidarité, l’amitié
et le rapport entre mère et fils, «Zéro» parle de rédemption et de paix avec soi. Comment faire cela ? «En s’aimant, en acceptant l’autre et en travaillant sur soi», précise-t-il à ALM. Quant à l’idée qui lui tient à cœur c’est un film sur la femme marocaine.
Pour information, «Zéro» de Nour-Eddine Lakhmari participera à la sélection officielle du festival de Dubai après celui de Marrakech. Alors que la sortie nationale du film est prévue, rappelons-le, le 19 décembre. n

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