Culture

Dans une exposition initiée par l’IMA: Voyage parisien dans les jardins d’Orient

© D.R

Pour concevoir ce «jardin arable», le paysagiste Michel Péna a travaillé sur la façade de l’IMA, en jouant avec l’anamorphose, afin de renouer avec le paysage parisien, voire mieux revisiter les jardins d’Orient.

Les splendeurs des jardins d’Orient, dont Majorelle de Marrakech, garnissent, du 19 avril au 25 septembre, l’Institut du monde arabe à Paris le temps d’une exposition reproduisant des espaces arabo-islamiques, moghols et hispano-mauresques.

Le tout étant ponctué par un «vrai» jardin construit pour la première fois sur le parvis de l’institut. «Ce jardin d’Orient permet aux visiteurs d’appréhender les senteurs, les couleurs, les harmonies qui résultent des croisements de l’eau et de la terre, du végétal et du minéral, des horizontales du sol et des verticales des terrasses», indique Jack Lang, président de l’IMA en précisant que ce jardin d’Orient réinventé est une œuvre d’art contemporain, une «anamorphose».

Pour concevoir ce «jardin arable», le paysagiste Michel Péna a travaillé sur la façade de l’IMA, en jouant avec l’anamorphose, afin de renouer avec le paysage parisien, voire mieux revisiter les jardins d’Orient. Pour ce faire, il s’est entouré de jardiniers et paysagistes d’Orient et d’Occident qui ont voyagé, échangé, enrichi, ajouté d’autres palettes. Aussi, l’œuvre de François Abélanet, en tant qu’immense tapis volant, s’élance au-dessus du jardin pour accompagner la fin du parcours.

«Créer un jardin c’est magnifier le paysage, s’ancrer dans le vivant, le partager, et en ville, aérer l’espace urbain pour le plus grand plaisir du citadin», estime Sylvie Depondt, commissaire générale de l’exposition en détaillant les dessous de celle-ci. «Nous avons choisi de remonter à la plus haute Antiquité, pour parler du présent et du futur, et d’étendre les recherches de la péninsule ibérique (de l’Alhambra) au sous-continent indien (le Taj Mahal), afin de souligner l’intemporalité et l’universalité du modèle oriental», enchaîne-t-elle en précisant la démarche entreprise par le scénographe Jean-Julien Simonot et son équipe.

Ceux-ci ont dessiné un parcours fluide qui emmène le visiteur dans un voyage à travers le temps et l’espace. Pour commencer, le visiteur accède au monde mystérieux du jardin oriental, puis pénètre dans un jardin parisien puisant son inspiration dans le modèle oriental.

«Pour ancrer le récit dans le réel, nous avons créé un jardin, un vrai jardin, en guise de conclusion pour l’exposition», détaille la commissaire de l’exposition composée de 10.000 plantes dont 1.500 rosiers et 120 variétés de plantes sur une superficie de 2.000 m2.

Ceci étant, l’exposition s’est distinguée par la remise, le 1er avril, par la Société des Amis de l’IMA (Saima) du Prix Saima pour la création contemporaine arabe à l’artiste franco-marocain Sliman Ismaili Alaoui. Son œuvre «Abstractions guidées» est présentée dans le cadre de l’exposition Jardins d’Orient.

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