Culture

De toutes les couleurs

© D.R

Un fond sale avec une sorte de chaise et un objet flottant non-identifié, le tout exécuté au maximum en quinze secondes chrono et dégoulinant de partout.
Certes, l’art est liberté d’expression et on ne peut pas traiter tout l’art contemporain de plaisanterie. L’art contemporain vaut ce qu’il vaut comme période de l’histoire de l’art. Ce qui gêne ce sont les imposteurs, ceux qui s’embarquent sur l’art contemporain et la grande liberté qu’il offre pour se moquer de l’intelligence des gens. Ni messages, ni idées, rien ! Difficile de ne pas se sentir pris pour un idiot.
Beaucoup de bons artistes contemporains font du «n’importe quoi» sur lequel on peut effectivement tenir un discours critique et argumenté. Ils connaissent l’histoire de l’art et réagissent en connaissance de cause. Certains le font pour revendiquer quelque chose, d’autres pour se moquer ouvertement de l’art. Mais au moins, leur démarche a du sens.
Dans le genre d’art dont je vous parle, il n’y a ni révolte, ni attitude, ni moquerie, ni réaction. Rien du tout ! Le vide total que des gens exposent par manque de confiance en leur propre goût à un public qui n’y comprend rien. ça frise le ridicule car chacun sent que c’est de la foutaise sans oser le dire de peur de passer pour un ignare. 
Cela me rappelle cette vieille histoire : Un roi demande à son couturier le meilleur costume qu’un homme puisse créer. Ce dernier lui confectionne un habit que seuls les gens intelligents peuvent voir. Un costume invisible aux idiots. Le roi le met et, ne voyant rien, n’ose pas le dire de peur de passer pour un idiot. Ses ministres et son entourage firent de même. Chacun voyait le roi nu mais prétendait que le costume était magnifique. Jusqu’au jour où des enfants se mirent à rire en criant que le roi était nu ! Tout le monde comprit alors l’affaire… En art contemporain c’est un peu pareil. Quand il s’agit d’«œuvres» ridicules, personne n’ose les critiquer. Marcel Duchamp aurait dit lui-même qu’«on peut faire avaler n’importe quoi au gens.» Ce que certains peintres présentent en guise d’art contemporain n’est rien d’autre que de l’imposture, du canular !
Aujourd’hui, à côté d’un franc retour à la figuration, il y a un débat agressif, entre défenseurs et adversaires de la création artistique, quant aux règles d’estimation et d’appréciation esthétiques permettant de juger une œuvre contemporaine. Les plus catégoriques mettent tout l’art contemporain à la poubelle. En parlant de la «crise de l’art contemporain», Jean-Louis Harouel, auteur du livre (La grande falsification. L’art contemporain)  pense que «c’est l’art contemporain qui est la crise de l’art…». D’autres, comme Marc Jimenez, auteur du livre (La querelle de l’art contemporain) proposent une analyse plus équilibrée.

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