Culture

Découverte de nouveaux sites

© D.R

Une nouvelle découverte archéologique vient d’être réalisée tout récemment. Il s’agit de nouveaux sites archéologiques dans les régions d’Azrou, El Hajeb, Timehdit et Aïn Louh. Cette découverte a été effectuée par une équipe marocaine relevant de l’Institut national des Sciences de l’Archéologie et du Patrimoine.
Cette équipe dirigée par l’archéologue marocain Abdesslam Mikdad a débuté ses explorations, le 20 septembre dernier. Après 20 jours de prospections, ce même groupe de recherche a découvert plusieurs tombes de différents genres. «Ces tombes remontent à la préhistoire», déclare Abdesslam Mikdad.
Le programme national de recherches déployé dans cette région viserait l’étude des anciennes populations de la région du Moyen-atlas Atlas. C’est une façon de mettre en valeur ces populations, et aussi de connaître, par la suite, à l’issue des fouilles, leur mode de vie. Comment vivaient ces gens-là ? Quelles sont les outils qu’ils utilisaient pour la chasse, autant de questions, aux quelles il est important de répondre.
Des réponses qui ne peuvent être révélées qu’après des fouilles. Ainsi, ce programme pourrait aboutir à la mise en place d’une carte archéologique de la région. Une région qui, selon les professionnels du secteur, bénéficie très peu des recherches archéologiques. Et pourtant cette région du Moyen-atlas Atlas recèle plusieurs richesses archéologiques. qui sont susceptibles de contribuer au développement de la recherche archéologique au Maroc. Un domaine encore balbutiant malgré les recherches déjà entreprises. En effet, la plupart des prospections doivent avoir une suite, c’est -à-dire développer les fouilles archéologiques. Pour l’instant, en tout cas en ce qui concerne cette région du Moyen-atlas Atlas, des prospections ont été réalisées dans le but d’établir une carte archéologique bien détaillée. Une carte qui permettrait par la suite d’être informé sur les contenus de ces sites. «Par le biais d’enquêtes, on essaie de localiser des sites archéologiques», rapporte Abdesslam Mikdad. Et d’ajouter: «Ces prospections ont été véritablement fructueuses, elles nous ont révélé, l’existence de 46 sites archéologiques». Ces sites, de par leur nature, sont de 3 types. En effet, après ces prospections, les chercheurs ont découvert des gîtes d’habitats et des gîtes de matière première, c’est-à dire qui renferment plusieurs matières premières servant à la fabrication des outils, tels le silex ou encore le calcédoine. Les chercheurs ont localisé deux gîtes de matière première.
Enfin, le troisième gîte est constitué de nécropoles. En tout, 80 tombes ont été découvertes. «Nous sommes tombés sur de grandes nécropoles de trois types différents», explique Abdesslam Mikdad. Certaines tombes sont nommées carcor ; elles construites avec des amas de pierre de grands blocs ; d’autres tombes sont connues du nom de Bazinat et enfin, les chercheurs ont découverts également des tombes circulaires.
Cependant pour l’instant, les chercheurs sont à peine au stade de la prospection. Ils ne possèdent pas encore suffisamment d’éléments qui permettraient de dater leurs découvertes. Mais ce qui est sûr, c’est que ces éléments datent de la période pré-islamique.
Au cours de leur expédition dans le Moyen-atlas Atlas, les archéologues ont eu de bonnes surprises mais aussi des mauvaises. En effet, ils ont remarqué, à l’issue de leurs prospections, que plusieurs de ces tombes ont fait l’objet de fouilles clandestines. Certaines personnes, en provenance du Sud, viennent dans ces régions à la recherche de supposés trésors. Ils croient que ces tombes cachent des richesses encore inexplorées. Ils n’hésitent pas à fouiller dans ces tombes de manière clandestine. «Nous avons trouvé des restes de squelettes de mains sur ces tombes ; elles ont été sauvagement fouillées», expliquent les spécialistes. Cet état de fait entrave les recherches. En effet, les monuments doivent êtres protégés, afin de garder tous les indices d’information dont peut bénéficier la recherche archéologique.
Prochaine étape consistera à assurer le financement de ces recherches, et ce pour commencer les fouilles archéologiques. Lesquelles vont déterminer la date exacte et le contenu profond de ces sites archéologiques. «Tout cela dans la perspective du développement touristique et culturel de la région», tel que le préconisent les chercheurs.

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