Culture

DJ School : des cours sans diplômes

© D.R

A part scratcher sur leurs platines, DJ Key et Lord Kamaz partagent une autre passion. Celle de transmettre l’art du Djing. Pour l’assouvir, ils ont créé une école de DJ. Après avoir trouvé les moyens à même de leur permettre de concrétiser leur rêve, ils foncèrent. Ainsi naquit cette DJ School dont la mise sur pied a nécessité un investissement en matériel qui s’est s’élevé à 100.000 DH.
Installée dans un appartement au quartier Benjdia à Casablanca, elle est considérée comme la première école de DJ sur platines et vinyles dédiée au Hip-Hop. Située à deux pas du cinéma Liberté, la Dj School offre des cours aussi bien aux débutants qu’aux professionnels. Trois types de formations sont proposés. La première dure six mois, la seconde deux mois et la troisième un mois. « Cela dépend du besoin et de la volonté de chaque apprenant ».
La formation classique s’étale sur six mois. Elle permet d’apprendre toutes les techniques de l’art du Djing hip hop, à savoir le mix, le scratch et le beat juggling. Ceux qui préfèrent la musique assistée par ordinateur (MAO) pourront, en deux mois, apprendre les rudiments de la création musicale, les intro, les mix tape et les jungles. Et ce n’est pas tout.
Les deux fondateurs de la DJ School ont également inclu la formation virtuelle, d’une durée d’un mois, dans leur cursus. Il s’agit de la technique du final scratch et du scratch live. Le «process» de cette technique est simple. «Il s’agit de transférer les musiques en format mp3 du disque dur de l’ordinateur vers des vinyles vierges qui permettent, par la suite, de faire des mix et des scratchs virtuels », souligne Karim Ezzaki, alias Lord Kamaz. Khalid Douache, alias Dj Key, explique quant à lui, que cette technique à un autre avantage. «Elle permet d’éviter de trimballer tous ses disques lors d’un événement. Avec le scratch live, il suffit uniquement d’avoir un ordinateur portable, des platines et le tour est joué ». Cependant, les deux DJ savent pertinemment qu’il ne suffit pas de maîtriser les techniques pour être un bon DJ. Il faut d’abord s’acquitter de frais de scolarité qui varient, selon le type de formation, entre 825 DH et 2000 DH par mois.
Il faut, ensuite, qu’ils aiment ce métier. «Ceux qui veulent apprendre l’art du djing doivent être réellement passionnés et, surtout, être patients. Dans le cas contraire, ils n’iront pas très loin», déclare Lord Kamaz.
En tout cas, les deux formateurs qui ont près d’une dizaine d’années d’expérience dans le domaine ont, surtout, l’oreille suffisamment fine pour déceler les éventuelles fausses notes.
Pour l’instant, six personnes se sont déjà inscrites pour commencer les cours, le premier septembre prochain. «Les formations se feront par groupe de trois, pour plus de pratique», indique Lord Kamaz.
 Les apprenants devront d’abord observer le savoir-faire des deux formateurs et,  par la suite, prendre place sur les platines. A la fin de leur formation, aucun diplôme ne leur sera délivré par la DJ School étant donné que les initiateurs de ce projet considèrent que ce métier est un art et qu’on n’a pas besoin d’un certificat pour devenir DJ.
Professionnaliser le secteur est certes un souci pour DJ Key et DK Kamaz, mais ce n’est guère la raison première qui les a poussés à créer cette école. «Peut-être que cela aidera à mettre fin à certains dépassements, mais dans tous les cas, c’est surtout notre passion qui nous a motivés», ajoutent les deux DJ. Autour d’eux, plusieurs de leurs connaissances leur ont fait part de leur envie d’apprendre cet art. Une raison de plus qui a hâté la naissance de la DJ School. En attendant la genèse d’autres institutions similaires. 

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