Don Juan cloné

Quel briseur de ménages ce George Clooney ! Il a la manie de nouer des relations avec les femmes des autres. Pas n’importe quelles femmes, mais des actrices mariées à des acteurs. Est-ce qu’elles s’attachent tellement à lui qu’elles ne peuvent plus souffrir la présence de leur mari ? Le cas de Nicole Kidman et de Julia Roberts incline à le croire.
La première a trouvé fade le beau Tom Cruise après s’être abouchée avec Clooney. La seconde a littéralement jeté le non moins beau Benjamin Bratt. Et tout le monde de montrer du doigt le responsable de la rupture de ces deux couples que l’on désignait comme un modèle de bonheur dans la presse people. Ce responsable ne s’émeut nullement de la réputation qu’on lui fait. L’homme a les idées claires. Il ne promet rien à personne. Et il tient la promesse de ses non-promesses, puisque aucune de ses relations ne survit au tournage d’un film.
Il est si préoccupé par sa carrière, comme il le répète souvent, que les limites de son monde ne dépassent jamais l’espace où il exerce son métier. Aujourd’hui, la rumeur lui prête une liaison avec la belle Catherine Zeta Jones, l’épouse de Michael Douglas, aux côtés de laquelle il tourne actuellement «Intolerable Cruelty» sous la direction des frères Coen. Tout le monde sait que George Clooney est si bien dévoué à son métier qu’il aime aussi tout ce qui va avec. Surtout les actrices qui jouent avec lui. Et c’est au tour de Michael Douglas de trembler. Il ne tient pas à ce que sa virilité soit suspectée par la faute de celui qu’on considère comme un cabotin dans les salons de Beverly Hills. Il ne veut pas que ce comédien qui n’a d’attirant que sa belle gueule, son sourire charmeur et un côté romantique, jette son dévolu, la durée d’un tournage, sur sa femme. L’intéressé considère pour sa part les choses avec beaucoup de détachement. Il a déclaré la semaine dernière au «Sun» qu’il s’est entretenu avec Catherine Zeta Jones au sujet de la rumeur insistante de sa relation avec elle. Qu’a-t-il confié à la femme de Michael Douglas ? «J’ai dit à Catherine que j’espérais que tout allait bien entre elle et Michael et que sinon, ce serait encore sur moi que ça retomberait.». C’est tout !
Après tout, notre homme ne se défend pas de qu’on lui prête, mais dément agir volontairement pour rompre des couples solidement soudés par les liens du mariage. Il ne faut pas qu’on lui colle l’étiquette d’une personne qui sépare des couples par philosophie. Ce comédien n’est pas un Don Juan. Il en est seulement une copie acéphale. Il ne se la joue jamais grand penseur et encore moins intellectuel. Et c’est probablement son côté sensuel sans cynisme, insoucieux, qui plaît aux femmes des autres.
Il doit avoir d’autres arguments pour que ces femmes s’attachent à lui d’une façon si brutale que leurs conjoints ne revêtent plus le moindre attrait à leurs yeux… Quel drôle de destin que celui de George Clooney, né en 1961 au Kentucky (USA). Inscrit dans une prestigieuse université de cet Etat, il se fait vite remarquer par son côté de «fêtard débridé». Sa vie à l’université se résumait alors à des soûlographies d’anthologie et à une consommation effrénée des hallucinogènes. Il a vite compris que les études sont très peu faites pour lui. Il quitte l’université pour devenir vendeur de chaussures dans un magasin chic pour dames. Comme celles-ci lui répétaient souvent qu’il a la gueule d’un acteur, il les a pris au mot et s’est rendu à Hollywood. Une opportunité à la télévision : en 1994, on lui offre le rôle du docteur Doug Ross, pédiatre au grand coeur de la série «Urgences». Et c’est la voie ouverte à la célébrité avec «Batman» et la «Ligne rouge». Cet acteur ne vit pas seul. Il a un animal de compagnie auquel il tient beaucoup : un cochon noir.