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Driss Roukhe : «Le manque de salles représente un grand handicap pour le cinéma»

© D.R

ALM : Vous venez de terminer votre nouveau court métrage «M.K.S 86», veuillez-nous en parler…
Driss Roukhe : Effectivement, je viens d’en terminer le tournage dans la ville de Meknès. Je l’ai écrit moi-même depuis 12 ou 14 ans. Quand j’ai voulu le sortir, je l’ai réadapté à cette période. En effet, ce film se déroule dans l’année 1986. Il relate l’histoire d’un artiste peintre nommé «Ahmed». Celui-ci est tombé éperdument amoureux de «Houria» à tel point qu’il écrivait son prénom partout sur les murs de la ville. Les gens croyaient qu’il écrivait «Liberté». Lorsqu’il a grandi, il souffrait de troubles psychiques. Le film est interprété par Said Bay, Farah El Fassi, Fatiha Alam et d’autres acteurs issus de la ville de Meknès.

Pourquoi avez-vous opté pour un court métrage et non un long métrage ?
Je peux dire qu’un court métrage est une structure artistique beaucoup plus difficile qu’un long métrage. Les gens considèrent qu’il est facile ou qu’il y a juste un exercice pour aller vers la réalisation d’un long métrage alors que c’est faux. Ce format nécessite la maîtrise de la forme et la technique en une courte durée. Deuxième chose, je possède beaucoup de courts métrages que j’ai écrit depuis longtemps et je me suis dit qu’il fallait les réaliser et ne pas les mettre de côté.

Comment expliquez-vous votre absence des films en tant qu’acteur?
Il n’y a pas d’absence, c’est juste un choix. Je suis quelqu’un qui veille toujours à bien choisir ses rôles. Je n’aime pas jouer juste pour jouer et gagner un peu d’argent. Le plus important pour moi est de jouer des rôles de qualité. J’ai refusé plusieurs rôles parce qu’ils ne correspondaient pas à mes attentes en tant qu’acteur.

Quel est le rôle que vous aimerez jouer dans l’avenir ?
J’aimerais jouer des rôles de personnages historiques ou marginaux. J’aimerais également interpréter des personnages psychologiques ou complexés. Il existe un vide dans ce sens. Il faut que les rôles restent éternels et marquants.

Quels sont vos projets ?
Je suis en pleine préparation du tournage d’un nouveau long métrage intitulé «Jarada Malha». Ce film sera tourné pendant l’hiver prochain à Ifrane et ses environs. C’est un thriller psychologique basé plus sur des expériences scientifiques. Je peux dire que c’est un voyage à l’intérieur de l’être en général. Ce film verra la participation d’un panel d’acteurs et d’actrices talentueux à l’instar de Sanaa Alaoui, Adnane Mouhejja, Abderrahim Maniari, Mohamed Nadif et autres.

Quel regard portez-vous sur la scène cinématographique actuelle ?
Il y a un mouvement sur la scène. Mais sérieusement on a envie de lui donner un autre souffle. Le manque de salles de cinéma représente un grand handicap. S’il n’y a pas de cinéma, il n’y a pas d’industrie cinématographique. Il faut d’abord construire un public du cinéma, et cela à travers les cinéclubs et la publication des livres cinématographiques. Le plus important est qu’il faut travailler sur la qualité de la production et le choix des scénarios.

 

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