Culture

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Olympic Gramofon, Julien Lourreau, Vincent Segal
Pour que l’on réédite, sept ans après sa parution originelle, ce témoignage de l’existence éphémère d’un groupe rassemblant une bottelée de jeunes musiciens français inspirés, il faut que la musique qu’ils produisaient alors ait conservé une grande fraîcheur. Et en effet, même si Julien Loureau, Vincent Ségal, Cyril Atef, Eric Löhrer, Sébastien Martel et DJ Shalom ont depuis évolué vers d’autres horizons et participé à diverses aventures – lesquelles sont loin d’être terminées –, leur créativité, l’intensité de leur investissement dans cet Olympic Gramophon qui mobilisa momentanément une partie de leurs énergies et l’originalité du projet sont remarquables et toujours d’actualité. Rien de brouillon ou de juvénile, au sens péjoratif, ici, mais une capacité de synthèse de différentes influences, un goût de la recherche sonore et rythmique, une créativité bouillonnante et une ouverture d’esprit et d’oreilles maximale. À (re)découvrir

Al Di Meola : Friday Night In San Francisco
Le guitariste John McLaughlin a toujours été un fan des métissages musicaux, qu’il s’agisse de sa collaboration avec la structure Skakti, ou ici d’un dialogue intelligent avec deux autres guitaristes issus d’univers assez dissemblables. Si Al Di Meola est un ami de longue date de McLaughlin (souvenez-vous du Mahavishnu Orchestra !), Paco De Lucia apporte ici une touche classique à cet aréopage jazz. Enregistré en 1980 à San Francisco, Friday Night rend compte de la virtuosité et du doux lyrisme de ces trois guitaristes, qu’il s’agisse des propres compositions du trio ("Fantasia Suite" d’Al Di Meola ou du "Guardian Angel" de McLaughlin) ou d’emprunts subtils, comme ce magnifique "Frevo Rasgado" du Brésilien Egberto Gismonti. À noter que l’enregistrement du concert est particulièrement soigné, avec le clair partage par canaux stereo du jeu des guitaristes. Les fans peuvent prolonger leur découverte avec deux autres albums magnifiques.

Stéphane Grappelli :  Collection Jazz In Paris
Stéphane Grappelli, le violoniste espiègle, s’attaque ici à un merveilleux répertoire. Les chansons de Cole Porter ont toujours réconcilié les frères ennemis du jazz, les anciens et les modernes. Elles inspirent une grande diversité d’improvisation, génèrent un swing qui tend la main aux mélodies et donne du poids au lyrisme. Grappelli se délecte et joue avec son cœur. Son instrument chante de tendres phrases et sa sonorité est toujours chaleureuse. Jouer avec des musiciens plus jeunes ne lui pose aucun problème si le swing les habite. Marc Hemmeler ou Maurice Vander au piano, Luigi Trussardi à la contrebasse, Daniel Humair à la batterie entourent superbement son violon qui s’accorde à merveille à l’orgue d’Eddy Louiss. La boîte à malice de ce dernier ronronne et lance mille couleurs. Leur musique n’en est que plus frémissante.

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