Culture

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 Dwight Yoakam : Tomorrow’s sounds today
Il y a toujours eu chez Dwight Yoakam ce petit quelque chose qui disait : vous pouvez compter sur moi. Et cet album le démontre brillamment. Depuis ses débuts en fanfare au milieu des années 80, Yoakam a produit des disques parfois inégaux, mais qui rappelaient toujours qu’il était capable de mieux. Et "Tomorrow’s Sound Today" pourrait bien être un de ses meilleurs albums. Pas moins. Toujours entouré de sa garde rapprochée, le chanteur propose une collection de chansons à la lisière de la country, mais qui penchent sensiblement vers le rock’n’roll, tendance Buddy Holly du 3e millénaire.
Il faut entendre ces harmonies vocales sur des mélodies parfaites, avec derrière le jeu au cordeau de l’impeccable Pete Anderson à la guitare ("Love Caught Up To Me", "What Do You Know About Love"). Il faut savourer la délicate touche d’accordéon de Flaco Jimenez, la voix bourrue de Buck Owens – car Yoakam a l’amitié fidèle –, il faut goûter au son de la guitare baritone, qui va répondre au jeu très tex-mex du clavier ("Alright, I’m Wrong"). C’est tout cela cet album de Dwight Yoakam. Une remise à plat en forme de festin des valeurs fondatrices de la musique électrique nord- américaine, version jouissive.


Diana Ross : Love and life
À l’heure où les Lauryn Hill et les Macy Gray triomphent dans les hit-parades de part et d’autre de l’Atlantique, il est bon de revenir quelques années en arrière et de revivre pleinement la carrière de Diana Ross, qui restera à jamais la première diva de la soul.
Cette compilation, justement intitulée Love & Life-The Very Best Of, en donne aujourd’hui les moyens.
En deux CD et 41 titres, la Suprema obéit scrupuleusement aux schémas harmoniques et rythmiques depuis toujours revendiqués par Motown, à savoir créer une soul urbaine sophistiquée capable de séduire les publics noir et blanc.
Que ce soit avec les Suprêmes ("Baby Love", "You Can’t Hurry Love"), sous la direction artistique de Bernard Edwards et Nile Rodgers de Chic ("I’m Coming Out", "Upside Down") ou en duo ("You Are My Everything" avec Marvin Gaye et "Endless Love" avec Lionel Richie), Diana fait vibrer la corde du romantisme, en même temps qu’elle transmet aux foules son irrésistible envie de danser.
Un double CD qui sonne comme le meilleur de quelque quarante années de soul.


 Blues brothers : Briefcase full of blues
Imaginés par le regretté John Belushi et son compère Dan Aykroyd pour l’émission culte américaine "Saturday Night Live", les personnages de Jake et Elwood Blues n’ont pas tardé à acquérir une vie propre. Ils ont permis à leurs auteurs de réaliser le fantasme ultime de tout fan de (rhythm & blues: assembler autour d’eux un orchestre de vétérans soul (comme le guitariste Steve Cropper et le bassiste Donald "Duck" Dunn, piliers des séances Stax d’Otis Redding ou de Sam & Dave) pour reprendre une brassée de classiques du genre.
Enregistré en public, ce premier album des Blues Brothers, à défaut de faire oublier les versions originales de "Messin’ With The Kid", "Soul Man" ou "Flip Flop & Fly", distille une bonne humeur contagieuse, et permet à l’occasion de (re)découvrir des perles méconnues comme "Rubber Biscuits", hilarante tranche de doo-wop dadaïste.



Miles David : In a silent way
À la fin des années 60, le son cristallin du clavier électrique Fender Rhodes exerça une étrange fascination sur certains musiciens. Hancock en utilisa un pour la première fois avec Miles et fut étonné par le son qui en sortit, plein, puissant et coloré. En dehors de la science des arrangements de Miles, In A Silent Way doit en partie sa magie au "mood" en phase avec l’époque que génère l’utilisation simultanée des trois claviers électriques de Hancock, Corea et Zawinul.
Les fulgurances entrecoupées de silences du trompettiste sont portées par l’alchimie des claviers et des polyrythmies. Lumineuse, cette œuvre dont on retrouve des traces sur Zawinul annonce celles de Weather Report.

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