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Elvis Presley : blue moon
Cet album d’Elvis Presley, publié en mars 1956 par le label RCA, représente les "tables de la loi du rock’n’roll", après qu’il en eut d’ailleurs posé les fondements dès 1954 avec l’enregistrement de "Good Rockin’ Tonight". Il s’agit du premier album de l’histoire de la musique à avoir dépassé le million d’exemplaires. Lorsqu’il sort en 1956, Elvis s’est déjà produit dans quelques shows télévisés qui auront d’immenses répercussions médiatiques et qui ont révélé aux Américains un charismatique chanteur qu’on ne tardera pas à surnommer Elvis le Pelvis (jamais on n’avait vu de tels déhanchements sur scène), mais aussi et surtout le King. Ce disque simplement homonyme, qui fait l’effet d’une bombe, est du pur rock’n’roll dont on retiendra, outre la ballade "Blue Moon" (reprise dans Mystery Train, film de Jim Jarmush en forme de déambulation à Memphis), les classiques que sont "Tutti Frutti", "Blue Suede Shoes" et "I Got A Woman" précédemment immortalisés par Little Richard, Carl Perkins et Ray Charles. Sa cote de popularité, alors au sommet, déclenche l’hystérie des foules à chaque apparition et culminera avec sa prestation en fin d’année au fameux Ed Sullivan Show. Aujourd’hui encore, ce disque est une référence. John Lennon et Paul McCartney ont dit de cet album, qui était leur disque préféré, qu’il était à l’origine de leur vocation. Les Clash, en pleine déferlante punk, lui rendront hommage en reprenant l’esthétique de sa pochette (lettrage, couleurs, photo noir et blanc) sur London Calling. L’édition CD a été agrémentée de 6 titres, dont le numéro 1 "Heartbreak Hotel".


Ry Cooder : Into the purple volley
Ry Cooder était un guitariste de studio recherché à la fin des années soixante, mais ce qui le rendit si particulier au début de sa carrière solo était son goût extraordinaire, excentrique, en matière de chansons. Sur ce disque, Cooder explore de manière étonnante les répertoires de Johnny Cash, du maître du folk bahaméen Joseph Spence ou de Leadbelly. Même si les talents de chanteur de Ry Cooder ne peuvent égaler ses talents de guitariste slide et de mandoliniste (notamment sur les splendides "Hey Porter" et "Billy the Kid"), il est un chanteur honnête qui résiste à la tentation de cabotiner, même sur de vieilles bizarreries comme "FDR in Trinidad" et "Taxes on the Farmer Feeds Us All


Enrico Pieranunzi Trio : Live in paris
Cet album fut enregistré lors de la série de concerts donnés rue des Lombards à l’occasion de la carte blanche donnée à André Ceccarelli. Un concert de près de 2 heures par un trio de référence : Hein Van de Geyn, aussi connu en tant que producteur que contrebassiste de Dee Dee Bridgewater – Le pianiste Enrico Pieranunzi (collaborateur d’Enrico Rava, McCoy Tyner, Phil Woods, Chet Baker…) et le grand Ceccarelli. Un moment unique.



Aldo Romano, Louis Sclavis, Henri Texier : African Flash Back
Après le succès de Carnet de routes (1995), Suite africaine (1999), après des centaines de concerts à travers le monde l’idée d’un troisième et dernier chapitre discographique a germé. Ce troisième chapitre du projet Romano/Sclavis/Texier-Le Querrec nous raconte trente ans de reportages photo sur le continent africain, les musiciens composant à partir de photos inédites issues des archives personnelles de Guy Le Querrec.


Echos du Paradis : Sufi Soul
Sufi Soul est plus qu’une simple compilation, c’est une anthologie quasiment parfaite de la musique soufie, à savoir que le soufisme est un mysticisme de l’Islam dont sont dérivées les musiques du qawwali pakistanais (musique de la parole) et les danses des derviches tourneurs de Turquie.
Échos du paradis apparaît comme une musique incantatoire et de fusion avec Dieu (ici Allah). "Quand je chante, la distance entre Dieu et moi est moins grande, cette musique est faite pour se rapprocher de lui" dit Nusrat Fateh Ali Khan. Au-delà du caractère mystique et religieux de ce double album brassant une douzaine de pays et une vingtaine d’artistes, du troublant Davlatmand au charismatique Ali Khan, Soufi Soul offre des chants poétiques en langue turque, persane ou arabe.
Entre litanies apaisantes et danses enivrantes, on tombe en extase devant ces hallucinants crescendo vocaux et ce swing jubilatoire. De plus, le coffret présente un texte sur le soufisme, avec de belles photos à l’appui.
Cette anthologie est en définitive un voyage musical et onirique à travers les mystères de l’Orient.

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