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Deftones : White Pony
White Pony des Deftones est le troisième album à sortir sur le label Maverick (celui de Madonna). Le bilan est fatal et irrésistible ! Sur White Pony vous ne trouverez aucun titre qui fera passer les Deftones chez Charlie et Lulu. Loin de tous plans marketing, de toutes concessions commerciales, cet album – que certains annonçaient déroutant -, se révèle par sa richesse et sa maturité. L’oeuvre des cinq est brutale, érotique, hurlante, expérimentale, envoûtante sur "Passenger" avec la présence au chant de Maynard James Keenan, la voix de Tool. White Pony des Deftones, c’est l’histoire d’un petit cheval qui trimbale dans sa tête des histoires d’amour et de haine, et qui galope dans les méandres de nos convulsions existentielles… Fusion Elégante – La musique des Deftones, chouchoux des concerts parisiens, s’affine d’album en album : autant Adrenaline, le jet initial paru voilà déjà cinq ans, faisait quand même un peu mal aux oreilles, autant Around The Fur, le suivant, commencait à se démarquer et à aborder de nouveaux territoires sonores. Suivit un mini CD en public (décliné en plusieurs versions) exclusivement réservé au public francais, avant d’en arriver à ce White Pony qui consacre définitivement les Deftones comme un groupe important et à suivre, le genre de combo avec qui il faudra désormais compter… Bien sûr, quelques chansons sont encore un peu braillardes («Fieticeira», «Elite», «Korea» et «Teenager») mais certaines autres tranchent littéralement : un «Digital Bath» tout en douceur, un «Passenger» qui surprendra plus d’un fan, un «Change (House Of Flies)» choisi comme premier single et comme titre interprêté lors de leur passage au NPA musical du 13 Juin et, surtout, un «Pink Maggot» de 7 mn et demie secoué, cahotant mais tellement prenant.


Artistes divers : les 100 plus beaux gospels
La plupart du temps, les voix et les mains suffisent, avec une guitare ou un orgue pour donner le ton. Le gospel a ce pouvoir de donner la force à ses interprètes. Musique d’église par définition, le gospel aura permis à la large communauté afro-américaine de chanter sa ferveur religieuse dans des réunions où le groupe peut s’élargir à l’infini ou presque. Musique ouverte en même temps que très codée par l’échange entre voix solo et chœurs, elle permet à tous de s’associer dans un affranchissement collectif. Et c’est bien ce que dégagent ces plages éternelles, où s’élève ici et là un timbre qui va mener la danse des autres. Certains artistes présents sur cette superbe compilation ont voué leur existence à la cause du gospel. À l’image de Mahalia Jackson, qui interprète l’éternel "Amazing Grace" et d’autres titres du célèbre Golden Gate Quartet. On découvrira également des bluesmen comme Blind Willie Mac Tell ou Josh White, démontrant ainsi que le gospel est la source de la plupart des musiques nord-américaines du XXe siècle.


Evanescence : Fallen
Lancé à grand renfort de publicité via sa participation à la bande originale du film Daredevil, Evanescence possède toutes les qualités pour s’imposer comme un des chefs de file du neo-metal. Singulières, les ambiances échafaudées tout au long de Fallen sont gothiques à souhait et servies à la perfection par une voix (celle d’Amy Lee) qui rappelle le meilleur de Cristina Scabbia. Énormes, les guitares évoquent par endroits Linkin Park. Quand on ajoutera que les mélodies sont imparables et les refrains irrésistibles, l’auditeur saura qu’il a peu de chances de ne pas succomber à un single de la trempe de "Bring Me To Life".


Tracy Chapman : Let it rain
Et si Tracy Chapman constituait à elle seule une catégorie à part ? Une héritière des protest-singers fermement plantée dans un univers fait de superficiel et d’éphémère ? Avec son sourire sans malice et sa voix qui hésite entre la colère et le dépit, entre la révolte et le désespoir. Ses combats, elle les livre avec toute son âme, fragile et forte à la fois, et avec ses chansons subtiles, proches de la confession. Depuis son premier album, en 1988, Miss Chapman n’a cessé d’exercer une influence durable sur les consciences des étudiants américains, et elle se tourne désormais de plus en plus vers l’intérieur. Les chansons de "Let It Rain" laissent davantage voir et entendre son cœur que ses engagements, qu’elle réserve à sa vie "publique". Au fil des titres, on découvre ses craintes et surtout cette indéfectible flamme d’espoir qui l’anime ("Another Sun", "Happy"). Espoir dans le retour d’un amour perdu, et promesse de passion éternelle, comme cette adolescence qu’elle incarne avec innocence ("I Am Yours", "Over In Love"). Car c’est dans l’adolescence passée qu’elle trouve l’intensité des sentiments qu’elle exprime. Tout en délicatesse, avec des musiciens dévoués à son univers intime.

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