Culture

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Jim Jones : On My Way To The Church
C’est après de multiples apparitions au sein des différents projets des Diplomats, que Jim Jones, l’associé de Cam’Ron, avait enregistré son premier album. Fidèle au son « Dip Set », on retrouve l’ambiance musicale qui a fait le succès du crew : samples accélérés, grosses basses et le fameux flow. Le premier single, « Certified Gangsta », utilise le beat d’un morceau de Eazy-E. Bien que représentant Harlem, Jim Jones ne cache pas son intérêt pour le son de la West Side. On peut aussi remarquer une affiliation certaine aux Bloods, puisque la couleur rouge, emblème du gang revient souvent. Cet album fait penser par ses enchaînements, son tracklisting et son rythme à une mix tape, domaine dans lequel les Diplomats ont fait leur preuve. Ainsi on ne s’ennuie pas à travers ses 21 titres. Le morceau « Shot Gun » reprend le sample d’ « Overnight Celebrity » de Twista. Les ambiances « Bounce » sont également à l’honneur notamment sur « Twin Towers » (avec Bizzy Bone) et « Crunk Music ». Les participations, comme dans toute mix tape, sont nombreuses. Bien évidemment Cam’Ron, Juelz et Jr Writer sont présents. Apparaissent également Chico Debarge, T.I, Bun.B (qui fait partie de UGK). « On My Way To Church » est un bon album qui s’adresse à un public qui aime le gros son d’inspiration thug. S’il ne révolutionne rien en terme de musique, il a au moins le pouvoir de faire bouger les têtes de haut en bas. C’est bien là l’essentiel.


Neil YOUNG : Living With War
Le papy du grunge nous sort ici son album le plus politique de toute sa carrière. Jamais il n’avait gardé sa langue dans sa poche le cher Neil, mais jamais il ne l’a autant sortie. La conception de cet album vient d’un besoin qu’il a ressenti d’éveiller les Américains. Certains bougent, mais ne sont pas très entendus. Il a ainsi voulu leur donner un coup de main. C’est vrai que ce nouvel opus est très engagé. Pas une chanson n’y échappe. Il incite tout le monde à enfin ouvrir les yeux sur les agissements d’un président et de son administration. Il attire le regard vers les désastres que cela a engendrés. Mais il n’en reste pas là. Il dénonce aussi les mensonges qui sont devenus les seuls moteurs du plus lamentable président de toute l’histoire des Etats-Unis. Cet album très prenant d’un bout à l’autre dénonce tout sur son passage, les guerres pour le pétrole, le mépris pour les populations, la volonté d’incompréhension de l’autre pour ses différences bref l’intolérance. Bien sûr, l’intolérance n’est pas qu’américaine et il le dit. Les terroristes agissent avec ces mêmes défauts monstrueux. Cet album incontournable de Maître Neil Young est même transcendé par quelques titres qui en feront frissonner plus d’un. Ecoutez "The Restless Consumer" et son côté hypnotique et répétitif qui emporte tout sur son passage. Neil invective. Il ne veut plus de mensonges au nom de qui ou de quoi que ce soit ! Il nous ramène aussi dans les années 60 alors que le folk d’un Bob Dylan était très politisé.


GODSMACK : GODSMACK IV
Godsmack revient 3 ans après l’excellent "Faceless" avec des monstres tels que "I Stand Alone", "Straight Out Of Line" ou encore "Re-Align". Avec un disque sobrement appelé "Godsmack IV", les Américains ne font pas dans la demi-mesure en nous livrant un album de nu-metal-heavy puissant et inspiré. Godsmack mûrit et c’est une bonne chose ! Sur cet album se trouvent des influences assez blues et même folks, tout en restant quand même assez sombres. La première chanson, "Live In Sin" démarre avec un enfant qui parle, puis la guitare arrive progressivement suivie de la basse, de la batterie et du chant. Cette chanson est assez calme ; l’interlude est joli, le solo impeccable ; cette chanson est parfaite pour débuter l’album. Bien évidemment, la deux-ième chanson n’est pas dans la même veine. En effet, dès que "Speak" débute, on sait que c’est du Godsmack : excellents rythmes heavy, très bon refain, le solo est toujours impeccable. Cette chanson est excellente ! "The Enemy" n’est pas en reste : elle débute avec une batterie lourde pour amener une chanson puissante et brutale par le chant de Sully.


Siouxsie And The Banshees : Join hands
Après un premier album encore relativement proche de leurs racines punk, Siouxsie et ses Banshees donnent à leur électricité une coloration plus gothique. Les guitares sont moins sales, plus lourdes et torturées ; on n’est pas si loin non plus du Velvet Underground de "Heroin". La demoiselle semble affiner progressivement sa voix (on aurait pu la souhaiter légèrement plus en avant au mixage) et s’essaie à de véritables mélodies comme sur les très réussis "Placebo effect", "Icon" ou "Playground Twist" ponctué de carillons et de saxo. Les arrangements sont plus efficaces, moins chaotiques, et démontrent la volonté du groupe de dépasser le simple délire punk.

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