Mehdi Qotbi authentifie pour la postérité les faits qui enveniment l’univers, où l’exode est devenu monnaie courante.
Mehdi Qotbi est l’un des artistes plasticiens les plus connus et reconnus. Il est considéré aujourd’hui comme le «peintre des lettres». Son style artistique est marqué par la calligraphie, la peinture orientale et un foisonnement de signes. Dans ce sens, l’artiste revient avec une nouvelle exposition intitulée «Rythmiques», prévue du 6 décembre au 31 janvier 2017 à la So Art Gallery de Casablanca. Il donne à voir le fruit d’un travail et d’une réflexion de la thématique de l’Afrique, qui est au cœur de ses préoccupations. A travers «Rythmiques», Mehdi Qotbi agit en historien. Il authentifie pour la postérité les faits qui enveniment l’univers, où l’exode est devenu monnaie courante, où des millions de réfugiés politiques ou climatiques ne trouvent plus une terre d’asile, où les murs et les barbelés s’érigent.
«D’un trait, le peintre a esquissé et tissé le fond de sa pensée, il a réussi à exprimer et transmettre ce que les mots ne parviennent souvent pas à livrer : comment en effet décrire, exprimer l’atrocité qui caractérise notre monde ? L’élévation de frontières, la pléthore de réfugiés, et les malheurs qui en découlent ? …», peut on lire dans une note de présentation de l’exposition. A vrai dire, Mehdi Qotbi offre une œuvre mouvante. Sa démarche artistique réside dans la façon dont il fait dialoguer l’écriture et la peinture en puisant dans les sources de ses origines arabo-musulmanes.
Se réappropriant, pour la réinventer, la calligraphie arabe, il élabore ainsi une idéographie imaginaire, faite de signes scripturaux peints à la gouache, à l’acrylique ou à l’encre, à l’allure d’entrelacs finement brodés. Artiste de renom, Mehdi Qotbi a été distingué à plusieurs reprises au Maroc et en France. Il a été honoré de plusieurs distinctions dont «Commandeur de la Légion d’honneur», «Commandeur des arts et des lettres», «Officier du mérite national français». Il compte à son actif nombre d’expositions au Maroc et à l’étranger, ses œuvres sont exposées dans plusieurs musées, collections privées et publiques.
