Qui dit Abdallah Sadouk dit un artiste-peintre des plus sincères et inventifs de sa génération et un talent confirmé depuis plus de quarante ans. Pour lui rendre un vibrant hommage, la galerie So Art de Casablanca présente jusqu’au 20 novembre ses œuvres datées des années 70 à ce jour à travers une exposition rétrospective intitulée «L’Espace Transcendé». C’est une exposition portée sur la recherche et la sélection des œuvres anciennes de l’artiste.
«Aujourd’hui Sadouk demeure un paysagiste abstrait ; les références à ce qu’on pourrait appeler un «cubisme impressionniste» sont toujours bien présentes dans ses toiles. Mais sa palette s’est éclairée; la géométrie de ses compositions s’est aérée. Pas de rupture dans ce travail, mais une évolution lente, une plus grande ouverture au monde», peut-t-on lire dans l’édition Al Manar, Arts et littérature des pays du sud-méditerranéen. Dans ce sens, Ghizlane Guessous Boutaleb, directrice de la galerie So Art, témoigne : «La réflexion que mène Abdallah Sadouk sur le paysage est inépuisable. Ses gestes semblent se faire dans une fulgurante spontanéité. Dans son travail, une évolution dans le regard qu’il porte sur l’espace, et l’année 2013 marque manifestement un véritable tournant dans son geste artistique.
De ce fait, les amateurs d’art contemporain pourront distinguer un ensemble d’œuvres d’art de Abdallah Sadouk. À voir des œuvres plus anciennes comme «La tempête I», «Le printemps I», «Quiétude», «Les toiles de Paris» ou «Ornement calligraphique II». Ainsi des œuvres récentes réalisées en 2013 et en 2014 à l’instar d’«Arcades», «Nuit bleue», «Lever de soleil», «Rêve d’Amérique» ou «La cité d’antan II». Inédite, l’exposition «L’Espace Transcendé» est une invitation au voyage dans le monde de Abdallah Sadouk, sa créativité, son parcours, et son approche tout à fait nouvelle de ce genre de peinture. «Abdallah Sadouk est un créateur. Un créateur serein, qui ignore la morosité ambiante ; ses œuvres, enracinées dans la culture berbère saharienne, sont tournées vers un avenir dont, lumineuses, elles chantent les promesses. Le peintre avance, occupé seulement de son art, modeste comme le sont les vrais artistes : ils savent que leur travail a besoin de temps pour être reçu et apprécié. Mais pour Sadouk le temps s’accélère. Ses toiles sont à peine accrochées que déjà elles s’envolent… ».