Culture

Faouzi Skali : «Cette édition allie ressourcement spirituel et volonté de création»

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ALM : Cette année, le Festival de Fès des musiques sacrées du monde est placé sous le signe «Sagesse du monde», que signifie ce thème ? Et pourquoi ce choix?
Fouazi Skali : Il nous semblait important à une époque de transformation accélérée de nous demander quelles sont les ressources de culture, d’art et de pensée qui sont les plus à même de nous apporter une nourriture spirituelle, une sagesse qui nous aide à vivre et à comprendre ce qui se passe autour de nous. Ces pensées et spiritualités peuvent être anciennes ou contemporaines d’Orient ou d’Occident. Elles viennent toutes ensemble à Fès engager une sorte de débat pour éclairer des problèmes qui sont tout à fait actuels et traversent nos sociétés de part en part.

Quelles sont les nouveautés de cette 17ème édition ?
Le programme de cette édition tend vers une alliance entre un ressourcement spirituel et une volonté de création. Il me semblait important de recentrer celui-ci autour de la philosophie générale du Festival et du Forum. L’ouverture par exemple sera une pure création autour du thème universel de Majnun et Layla, un récit dont la version mystique traverse l’ensemble des cultures de l’Islam et au-delà, une soirée sera aussi dédiée par Youssou Ndour à un hommage à Sidi Ahmed Tijani, Kadhem Saher et Asmaa Lamnaour créent spécialement à cette occasion un répertoire spirituel ainsi que Ben Harper qui puise dans son propre répertoire spirituel.

Dans quelle mesure cette 17 édition marque un tournant étant donné que vous en êtes désormais le directeur général et quel sera le sort du Festival de la culture soufie avec cette nouvelle donne?
Il est clair que la vision que l’on peut avoir d’un tel projet est aussi importante que ses modalités de réalisation, mais il est aussi important de mettre en place un projet collectif qui soit à même de prendre toute la mesure de l’enjeu culturel dans notre société et à notre époque.
La culture soufie s’inscrit dans la même vision d’ensemble et ne peut que renforcer cette approche. C’est pour cela qu’il nous a semblé important de maintenir le Festival de la culture soufie même s’il faut envisager un changement de date pour l’année prochaine, pour plus d’espace de communication et d’organisation.

Quelle genre de public vise le festival sachant que les tarifs proposés ne sont pas accessibles à une majorité de personnes ?
La philosophie générale c’est que ce Festival soit quasiment entièrement financé par des fonds privés pour qu’il ne coûte rien au contribuable ou en tout cas très peu. Mais la culture ne peut être discriminatoire ou exclusive. C’est pour cela qu’une très grande scène est aménagée pour un programme gratuit et que même pour le programme payant il y a une préoccupation permanente pour accueillir gratuitement jeunes et étudiants ainsi que les adultes qui n’ont pas les moyens de payer, selon une modalité d’inscription.

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