Culture

Fatiha Belmaâza, une artiste et un pinceau au sens spirituel

© D.R

Elle vient d’exposer en France à l’occasion du 8 mars

Il est rare qu’un artiste-peintre allie don et autodidactisme à la fois. Fatiha Belmaâza fait partie de cette catégorie. Cela sans parler du courage exemplaire face à la maladie. Cette femme a déjà la fibre artistique qui coule dans ses veines. C’est en fait héréditaire puisqu’elle est issue d’une fratrie d’artistes. Celle-ci ayant également donné naissance à une progéniture artistique. Quant à sa passion à elle, elle était longuement enfouie dans son âme. Elle s’est plutôt éclose lors de l’apparition d’une maladie. «Quand j’ai eu un cancer, une amie m’a proposé de m’inscrire à des cours de peinture. Le professeur me dit clairement que je n’ai même pas besoin de prendre ces séances. Il estime que je suis déjà une artiste autodidacte», indique Fatiha Belmaâza. En fait, la maladie n’a pas empêché cette artiste courageuse et bonne vivante d’assister à ces cours. «Je portais un foulard et j’y allais sans aucune gêne. Il m’arrivait même de rassembler des amies autour d’un pot après une séance de chimiothérapie», se remémore-t-elle. Quelle bravoure ! Il n’est pas évident d’avoir un goût de vivre face à cette maladie qu’elle a surmontée avec succès. L’art étant de plus «une thérapie» pour elle.    

Mais avant d’être artiste, Fatiha Belmaâza est professeure de mathématiques. La géométrie aidant notamment dans ce sens. «Pour tracer un cercle, je n’ai même pas besoin de compas. Mes élèves me qualifient de génie pour cela», raconte-t-elle. Elle travaille d’ailleurs sur une toile meublée de cercles. Outre cette œuvre, Fatiha Belmaâza, qui vient de prendre part à une exposition collective à Montpellier à l’occasion de la Saint-Valentin et de la journée mondiale de la femme, exposera le 23 mars d’autres toiles à Casablanca. A propos de sa participation à cet événement dans l’Hexagone, elle précise : «J’y ai présenté des œuvres dédiées à l’amour et à tout ce qui est féminin». En d’autres termes, elle travaille sur l’humain avec l’infinité de possibilités de traitement esthétique et émotionnel qu’il offre. Rien n’est défini à l’avance. Un visage qui inspire, une situation qui interpelle…

Sa récente exposition collective à l’étranger n’est pas la seule. Elle a déjà participé à des événements du même genre ici et ailleurs. Pour l’heure, elle se prépare pour en organiser une individuelle.

Et ce n’est pas tout. L’artiste-peintre marocaine, née en 1959, qui fait dans l’abstrait et la nature morte qu’elle dit apprécier, ne manque pas de se lancer des défis. «Il me reste le portrait à affiner», enchaîne-t-elle. Si elle opte pour le portrait, l’artiste a bien une raison. «Je veux me dessiner le visage», avance-t-elle. Une tâche qui n’est pas de toute évidence. Cependant, le parcours de l’artiste qui a bravé plein de défis laisse présager que cette démarche sera réussie par Fatiha Belmaâza qui, contrairement aux artistes qui activent de la musique pour concevoir leurs toiles, se met à l’écoute du Saint-Coran qui, selon ses dires, lui procure une grande paix. De quoi avoir un pinceau artistique imprégné de spiritualité.

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