Culture

Fatine Yakoubi : Couturière aux doigts de fée

© D.R

La jeune Fatine Yakoubi a réussi à faire un nom dans la haute couture traditionnelle. Sa clientèle est composée de femmes de différents âges. «C’est un art qui contribue à la préservation de nos traditions tout en mettant en valeur le corps de la femme quelque soit son âge», confie-t-elle. Comme les jeunes stylistes marocains, Fatine essaie toujours d’innover dans ses créations. Mais elle reste fidèle à l’aspect traditionnel du caftan et les autres costumes de traditions. Elle se dit pour les manifestations organisées au Maroc et à l’étranger pour faire connaître le caftan marocain. D’ailleurs, pour elle, le grand événement caftan a toujours travaillé pour la préservation de ce patrimoine culturel et traditionnel. Elle est pour la mode, la modernité et la créativité et non par « la défiguration de cet habit traditionnel ».
Fatine veut aussi apporter ses touches propres à ses créations. Elle aime les couleurs chaudes que vives qui ajoutent plus de gaieté et d’élégance au caftan. Elle travaille sur un projet pour garder toutes ses collections de caftan qu’elle a réalisées depuis ses débuts. «J’ai décidé d’en faire des robes miniatures pour ma petite fille Rim âgée de deux ans. Je vais les garder comme référence sur mon travail surtout que le caftan demeure une source inépuisable de séduction», dit-elle.
Fatine est née à Tanger où elle a fait ses études primaires et secondaires. Elle n’a jamais été prédestinée pour intégrer le secteur de la haute couture traditionnelle. Très jeune, elle a montré une grande passion pour le tennis. «J’ai commencé à fréquenter le Tennis club municipal de Tanger (TCMT) très jeune. Et j’ai, manié la raquette à l’âge de deux ans», révèle-t-elle. Fatine a côtoyé des grands noms dans ce sport. «Le TCMT compte plusieurs noms nationaux dans le tennis. J’ai eu l’habitude de m’entraîner avec les tennismen tangérois tels que Mounir Laaraj et Rabie Chaki», souligne-t-elle.
Fatine a eu toujours un grand rêve de poursuivre ses études dans le tennis. Mais elle n’a pas pu quitter ses parents très jeune pour aller s’inscrire dans une école de tennis en France. Mais elle a continué à fréquenter assidûment le TCMT pour faire ses entraînements. Ce qui lui a permis de représenter le Maroc dans plusieurs tournois nationaux et internationaux. Elle a réussi à remporter deux fois le championnat du Maroc de tennis en l’occurrence en 1987 et 1990. Fatine a dû abandonner en 1992 le tennis à cause d’un grave accident au genou. «Malheureusement, je n’ai pas pu facilement me remettre de cet accident», confie-t-elle.
Fatine voulait par la suite exercer l’esthétisme. «Mais je devais faire la haute couture à cause d’un manque d’une école de l’esthétisme. Et je me suis spécialisée dans les costumes traditionnels.
C’est un monde fascinant qui m’a permis de m’épanouir et de découvrir mes talents dans ce domaine», ajoute-t-elle. Fatine est la seule de sa famille à n’avoir pas exercé le journalisme. Sa mère est la célèbre journalisre Zhor Laghzaoui à Radio Tanger. Et son défunt père Aziz Yakoubi a exercé pendant longtemps comme correspondant au quotidien Le Matin du Sahara. Son frère Chahine a choisi, lui aussi, de faire le journalisme. Fatine ne regrette pas d’avoir exercé la haute couture traditionnelle. Elle a organisé plusieurs défilés  au Maroc et à l’étranger. Et elle se dit être  fière de voir la grande popularité du caftan à travers le monde.

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