Culture

Festival de Salé : Clôture en apthéose

© D.R

C’est à l’espace Bab Lamrissa qui a eu lieu la cérémonie de clôture du Festival international du Film de Salé. Un festival qui a été marqué par la présentation de treize films en compétition officielle. Cependant le Jury présidé par la réalisatrice marocaine Narjis Nejjar a du trancher entre tous ces films.
Au total 6 prix ont été attribués lors de cette cérémonie. Mais avant de connaître ces heureux élus, le public a assisté à plusieurs hommages rendus à de grands noms du cinéma. Des noms qui ont marqué l’univers du 7ème art. Ainsi, un hommage a été rendu à la cinéaste belge, Agnés Varda, à l’actrice égyptienne, Fatine Hamama ainsi qu’a l’actrice marocaine Habiba El Medkouri. Pour remettre à celle-ci son prix en hommage au travail cinématographique qu’elle a entrepris, Tayeeb Laâlej est monté sur scène. En sa qualité d’homme de théâtre et poète des premières générations, Tayyeb Laalej, connaît suffisamment Habiba Madkouri. Il a exprimé son témoignage d’amitié et de reconnaissance à cette grande dame du cinéma marocain. Une actrice qui a marqué de son empreinte une des périodes les plus illustres du 7ème art national. En outre, Tayeeb Laâlej a profité de sa présence sur le podium au milieu des centaines de spectateurs pour faire part de ses sentiments les plus profonds. Il a déclaré avec une voix émue : «On doit rendre hommage aux artistes pendant qu’ils sont vivants». Cette phrase, Tayeeb Laâlej l’a répétée trois fois pour montrer sa position de révolté. Une révolte contre l’état actuel des choses. En effet, les artistes marocains sont le plus souvent honorés après leur décès. Aussi, Tayeb Laâlej a tenu a attirer l’attention sur un phénomène qui est de plus en plus fréquent au Maroc. Les artistes étrangers sont beaucoup plus valorisés au Maroc que les nationaux.
Selon le dramaturge marocain, «nous devons nous libérer du complexe des étrangers». Les artistes marocains sont le plus souvent des oubliés de l’histoire. Ainsi, Tayeb Laalej a essayé d’attirer l’attention sur ce sujet. Ceci dans le but d’ essayer de changer cette donne et d’accorder plus d’importance aux artistes marocains qui aiment être valorisés pour leur travail. Un travail qui demeure peu reconnu dans la majorité des cas. Tayeeb Laâlej a donc dit haut et fort ces paroles qui ne sont d’après lui que celles de la vérité.
Après les hommages rendus à ces personnalités du monde du cinéma, le moment est arrivé pour annoncer le verdict du palmarès des longs métrages en compétition officielle. Le prix de la meilleure interprétation féminine a été attribué à l’actrice espagnole Adriana Ozres qui a joué dans le film «La chance endormie» de Angeles Sinde. Le prix de la meilleure interprétation masculine est revenu au jeune acteur marocain Abdessamad Miftah El Kheir. Celui-ci a interprété le rôle d’Ismail dans le film «A Casablanca les anges ne volent pas» de Mohamed Asli. Il s’agit du premier rôle au cinéma de Abdessamad Miftah El Kheir. Premier rôle et premier prix pour ce jeune acteur qui a joué dans cet opus de Mohamed Asli. L’émotion se lisait sur un visage. Les paroles ont cédé la place aux émotions. Par ailleurs, la mention spéciale du jury a été attribuée au film Hollandais «Shouf Shouf Habibi» de Albert Ter Herdt. Plusieurs acteurs marocains ont joué dans ce film et parmi eux figure Salaheddine Benmoussa qui a interprété le rôle du père.
En outre, le pris du meilleur scénario a été obtenu par la réalisatrice grecque Penny Pannayotopulou pour son film «Hard Goodbye my father». Le prix spécial du jury est revenu au film iranien «L’examen» de Nacer Rifai. Celui-ci l’a dédié à toute son équipe.
Quant au grand prix, il a été décerné au film franco-belge : «Depuis qu’Otar est parti» de Julie Bertuccelli. En somme le Festival international du Film de Salé a proposé un panorama varié de films marocains et internationaux. Le Maroc a été primé à travers le prix de l’interprétation masculine qui fut obtenu par Abdessamad Miftah El kheir. Une occasion de donner une chance aux jeunes et de les encourager. Un pas de fait en attendant mieux.

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