Festival du cinéma du réel

Le Festival propose plus de cent films en compétition avec 32 longs et courts métrages, provenant de 22 pays différents, et une compétition française de 20 films. Les thèmes abordés relèvent de la dureté de la vie, des espoirs, de l’exorcisme, de la dignité : ici, c’est un voyage au coeur de l’enfer de la plus grande prison du Nicaragua avec dix jeunes détenus enrôlés dans un atelier vidéo, là ce sera les témoignages de vétérans du Vietnam, ou encore une colonie pénitentiaire en Sibérie…
Le prix Cinéma du Réel sera décerné à l’un de ces films par le jury composé de la comédienne française Edith Scob et des cinéastes Abderrahmane Sissako (Mauritanie), Michel Khleifi (Palestine), Petr Yaclav (Tchèque) et Cathie Lévy (France). Avec les films sélectionnés dans la compétition française, le festivalier ira à l’épicerie d’Ali, en passant par le centre commercial de banlieue, mais aussi à Térébejov, à 200 kms de Tchernobyl, ou en Côte d’Ivoire où une future mère va adopter un petit garçon.
En séance spéciale du Festival, on trouvera entre autres, «Domestic violence» de l’Américain Frederick Wiseman sur la violence conjugale, «Elsewhere» de l’autrichien Nikolaus Geyrhalter, qui a réalisé en 2000 douze films de 20mn dans les coins les plus reculés de la planète, ou «Close, closed, closure» de Ram Levy sur la bande de Gaza où un million de personnes vivent sur 288 kms carrés, entourés d’une clôture électrifiée de fil barbelé.
La rétrospective du «Cinéma du réel» de cette année est consacrée au cinéma tchèque et slovaque de 1928 à nos jours et c’est un film de Ivan Passer, «Eclairage intime» (1965), qui inaugurera le festival jeudi soir, avec une table ronde prévue le 15 mars. Ce festival est suivi, du 18 au 24 mars, par le 21e bilan du film ethnographique, présenté au musée de l’homme à Paris par le comité du film ethnographique, présidé par le Britannique Christopher Thompson.