Culture

Festival international de la danse contemporaine : «On marche» à Marrakech

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Un corps en mouvement, des gestes et une histoire. La chorégraphie se prépare pour tout un festival de danse contemporaine. Ce sera du 14 au 26 janvier à Marrakech. Baptisé «On marche», cet événement, qui est à sa 3ème édition, est initié par l’association Anania pour l’art et la  culture, en partenariat avec le ministère de la Culture, la Fondation des  Festivals de Marrakech et le Conseil régional du tourisme (CRT). Pour Toufik Iziddiou, le directeur du festival «On marche», cet intitulé est lié à une multitude de concepts qui reflètent parfaitement la ligne éditoriale de cette manifestation. «Marcher est l’un des gestes fondamentaux de la danse. C’est aussi la première chose que fait l’homme, avant même de parler. Aussi la danse contemporaine au Maroc est-elle toujours à son premier stade de marche et cela parce qu’on a toujours eu au Maroc un rapport ambigu avec le corps», explique M. Iziddiou à ALM.
Il s’agira dans ce festival de démystifier «notre» rapport au corps en «tutoyant» la danse contemporaine et en la faisant découvrir avec tout son large champ au public marocain. Pour cela, divers pays y sont invités avec chacun sa particularité : «la Corée du Sud a une tradition chorégraphique apparentée aux arts martiaux. La Grèce se distingue avec ses «adages», sa fluidité dans les gestes. La France, elle, traite un peu de la problématique de l’épuisement du corps et du rapport de la danse au marché. La Côte d’Ivoire livre sa riche rythmique et son manque de tabous lié au corps. Le Japon et l’histoire de Hiroshima, l’Espagne, avec un travail particulier sur le texte et la parole, seront aussi présents. En plus du Maroc, avec son rapport à la religion, sa culture et l’émergence de la danse contemporaine et sa problématique liée à un manque d’espace destiné à cela», précise le directeur du Festival. Delà, cet espace de mixité et de diversité permettra de cultiver l’imaginaire du public et des professionnels et participera à susciter de profondes réflexions. Pour entamer cette grand-messe comme il faut, «On marche» s’ouvrira par une parade dans les rues de Marrakech. Il investira, ensuite, plusieurs coins de la cité ocre, dont le Théâtre de la maison de culture de Daoudiate, l’Institut français de Marrakech (IFM), l’Ecole supérieure des arts visuels, le Palais Badii, et  «Dar Bellarj».
Au programme, figurent entre autres, des spectacles, des shows, ainsi que des ateliers, qui se  tiendront durant trois jours. L’un sera consacré à «la création chorégraphique en danse Hip hop» et l’autre au «Taï Chi Chuan», ciblant les danseurs de  Marrakech et de Casablanca.  Il sera procédé également à une projection quotidienne, dans différents  espaces, de films et vidéos sur la danse, dont certains réalisés par la Cinémathèque de la danse, dont «Montage de films de danse » de Louis Lumière (1896-1902), «La Danse indienne» (2006), «Du Lindy Hop au Hip hop» (2005),  «Trésors de la Cinémathèque de la danse»  et «La comédie musicale égyptienne»  (1998). Sont prévues également, tout au long de cette manifestation, des tables rondes destinées aux danseurs et aux professionnels. Ainsi, il s’agira pour la danse et la création contemporaine marocaine d’avancer à pas sûrs et de conquérir la place qu’elle revendique au Maroc, même si elle est largement reconnue à l’étranger.

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