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FIFM : Le musée Yves Saint Laurent, un beau site pour voir des films particuliers

© D.R

Le public a découvert, dans la salle intimiste de projection au sein de ce musée, le film «Angelo» de son réalisateur autrichien Markus Schleinzer. Au-delà de cette œuvre cinématographique, l’idée de projeter des films dans cet espace est belle aux yeux du cinéaste ainsi que du public.

Pour ceux qui n’ont pas encore visité le musée Yves Saint Laurent de la ville ocre, le 17ème Festival international du film de Marrakech (FIFM), qui se poursuit jusqu’au 8 décembre, est un bon prétexte pour s’y rendre. Ils peuvent faire d’une pierre deux coups. Visiter le musée et voir des films puisque la fondation du FIFM, qui s’ouvre lors de cette édition sur cet espace somptueux s’ajoutant cette année aux autres sites du festival, y programme des projections chaque jour. Dimanche soir, le public a découvert, dans la salle intimiste de projection au sein de ce musée, le film «Angelo» de son réalisateur autrichien Markus Schleinzer. Au-delà de cette œuvre cinématographique, l’idée de projeter des films dans cet espace est belle aux yeux du cinéaste ainsi que du public bien que certains aient été réticents à livrer leurs témoignages.

Le cinéma se joint à d’autres disciplines artistiques 

«C’est extraordinaire de regarder un film dans un musée comme celui d’Yves Saint Laurent. A l’arrivée, nous pouvons regarder les tableaux et les traces d’un grand artiste», déclare Abdellatif Fdil, un spectateur marocain rencontré à l’issue de la projection. Il ne manque pas de s’exprimer sur le charme de la salle destinée, dans le cadre de la section «Le 11ème continent», aux projections de films à thèmes et artistiques à l’instar de l’œuvre cinématographique «Angelo». Il loue également la création, les costumes, l’image, la beauté et le style du film. «C’est super beau. L’initiative de nous ouvrir cet endroit pour voir des films est également superbe. D’ailleurs c’est la première fois que je viens à ce musée. Merci au festival», exalte le spectateur. A propos du film, il indique que celui-ci        traite du racisme, de l’altérité du regard de l’autre en Europe, notamment l’image de l’Africain dans un pays européen. Pour M. Fdil, qui s’est avéré également réalisateur, le film fait l’extrême même en termes de dramaturgie. Bien que le film soit un peu long et fatigant, à ses yeux, le spectateur  peut le suivre depuis l’arrivée de l’enfant en Europe jusqu’à sa mort. «La fin est assez intéressante. Cette exaltation se sent comme un cri contre le racisme», analyse-t-il.

Remarques pertinentes sur la traduction

A son tour, la spectatrice française, Annie, se félicite du choix du musée. «C’est très bien. Cela me permet de me rendre à ce musée que je ne connaissais pas encore. On retrouve Yves Saint Laurent et les images des actrices françaises, notamment Catherine Deneuve et d’autres actrices assez familières», révèle-t-elle. La festivalière exalte également le caractère magnifique du lieu ainsi que la qualité du son au musée. A propos du film, elle indique qu’il a démarré assez bien. «C’est très beau. Il y a un travail sur l’image, la lumière surtout qui est magnifique, les gros plans, les éclairages. C’est superbe», s’exprime-t-elle. Cependant, la spectatrice estime que le film s’emballe tout d’un coup quand le héros part en Autriche. «On ne comprend plus ce qui se passe», estime-t-elle. La festivalière ne manque pas de livrer des points de vue à propos de la traduction. «C’est très gênant d’avoir une traduction qui est très mauvaise. Les sous-titres en anglais sont très mal rédigés et compliqués. On a beaucoup de mal à les lire rapidement et essayer de comprendre. Quand les personnages parlent en allemand, c’est pire encore», détaille-t-elle. Annie n’hésite pas à établir des rapports entre les langues du film et celles du Maroc. «Pour la traduction d’un film qui se passe dans un pays arabophone et francophone sans qu’il y ait de sous-titres en français et en arabe, cela n’est pas du tout bien», note-t-elle. Dans l’ensemble, le film est, à son sens, «beau mais pas bon». Interrogée sur ses préférences quant aux sites du festival, la spectatrice indique suivre la compétition officielle au palais des congrès. «J’aime les deux, le musée et le Palais. J’aime aussi les endroits variés et qui ne sont pas trop loin. Le palais c’est bien mais j’étais ravie de me retrouver ici aussi», enchaîne-t-elle.

Une prédilection pour le musée

De son côté, le réalisateur du film laisse voir, lors du débat ayant suivi la projection, une appréciation à propos du site. «J’aime bien l’idée que le film ait pu être projeté au musée. J’ai déjà fréquenté cet endroit, j’y ai même pris un café. J’entendais parler d’Yves Saint Laurent constamment sans savoir ce qui pouvait se passer ici», avance-t-il. Pour lui, le cinéma peut être diffusé partout. «La vie consiste  à trouver toujours de nouveaux endroits pour le cinéma pour qu’il puisse y vivre», poursuit le cinéaste. De même, Fatim Diabi, étudiante ivoirienne en cinéma à Marrakech, affiche une prédilection pour ce site. Pour elle, les projections sont une très bonne occasion pour découvrir le musée. «C’est un plan de communication qui marche plutôt bien», estime-t-elle. Pour la jeune, ces projections permettent à des personnes de découvrir le «beau» musée bien qu’elles ne s’intéressent pas forcément à la peinture. «Bien que je fréquente le palais des congrès,  je préfère le musée parce que les films qui y sont diffusés sont particuliers. Dans le palais des congrès,  les films de compétition reprennent les mêmes sujets à chaque fois alors qu’au musée c’est différent», précise-t-elle. Une remarque judicieuse.

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