Culture

Foulane Bouhssine : Le nouveau Mozart du ribab

© D.R

Habité par l’amour de la musique, le jeune artiste Foulane Bouhssine est aujourd’hui à l’apogée de sa carrière. Ce natif de la ville d’Agadir est l’un des jeunes talents vénérés de la nouvelle scène marocaine. «Je garde un profond souvenir de mon enfance et des fêtes du Trône. Je me glissais dans la peau de ces artistes, j’imaginais leur joie et je rêvais de monter un jour sur scène. J’étais petit et je n’avais pas d’instrument, alors j’ai fabriqué avec les moyens de bord un soi-disant instrument. Et je passais beaucoup de temps à jouer avec en essayant de fredonner quelques morceaux», nous révèle Foulane Bouhssine. Passionné de musique, Foulane  commence alors à accompagner un de ses oncles maternels dans des soirées. «Mon oncle était membre d’un groupe musical local, je l’accompagnais dans les fêtes et les soirées qu’il animait. J’avais enfin la possibilité de toucher les instruments musicaux, de les découvrir», exprime-t-il. La passion grandit et s’empare de ce jeune assoiffé de musique. Et c’est alors qu’il décide de prendre les choses en mains et de se présenter au conservatoire de musique de la ville d’Agadir. «Ma soif d’apprendre à jouer était grande. Je  me suis présenté au conservatoire de musique de la ville et j’y ai commencé mes études. J’avais opté dans un premier temps pour le violon et ce n’est qu’après que je me suis lancé dans l’apprentissage du ribab», évoque-t-il. Au conservatoire, Foulane Bouhssine excelle, il obtient ainsi son diplôme de huitième année en violon classique et arabe mais le goût de l’apprentissage demeurait encore plus fort. Les prémices d’une passion sans égal pour le «ribab» gagnaient le cœur de cet artiste et se propageait comme une gangrène. Il commence ainsi des études de ribab au sein du conservatoire de musique. «Je me souviens de mon premier ribab que j’avais acheté à un musicien à 350 DH dans le temps. J’étais animé par l’envie d’apprendre. C’est pourquoi, je lui avais proposé de m’apprendre en contrepartie de 50 DH la séance avant même de me lancer dans les études au conservatoire», déclare-t-il.
Il débute sa carrière au sein du groupe «Amargh Fusion», se joint au groupe «Mazagan» avant de créer le groupe «Ribab Fusion». Les montées sur scène se succèdent. Du Boulevard, Timitar, Festival gnaoua d’Essaouira à Mawazine, etc. En messager international de la musique amazighe, Foulane Bouhssine réhabilite la place du ribab, le fait découvrir et l’invite dans le monde de la fusion. «Je travaille actuellement dans le cadre de mon groupe «Ribab Fusion» sur un nouvel album composé de huit titres. Cet album est très diversifié. Il comporte des  morceaux de reggae, de music country et du patrimoine amazigh», déclare ce jeune ribabiste. Habité par la même passion, Foulane Bouhssine mène aujourd’hui un projet d’écriture d’un livre sur le ribab. Son amour pour cet instrument ne cesse de s’agrandir. Il se lance avec un ami proche, Abderhmane Barabiche, dans la conception et la fabrication d’un ribab électrique. Une première dans le monde musical. «Pendant mes tournées à l’étranger, j’ai rencontré quelques problèmes avec mon instrument. Les cordes du ribab se détérioraient à cause du froid puisqu’elles sont faites de la peau du mouton et c’est ainsi qu’est née l’idée de fabriquer un ribab électrique qui ne va certainement pas remplacer l’instrument traditionnel mais c’est un apport et une modernisation de notre patrimoine», affirme-t-il. Foulane Bouhssine multiplie les résidences et tournées au Maroc comme à l’étranger. Il sera au rendez- vous avec le public marocain au Boulevard, Mawazine, Timitar et au festival Gnoua d’Essaouira.

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