Culture

Ghali Berrada revient sur une page de notre histoire

© D.R

On garde le meilleur pour la fin ! C’est probablement ce qu’a choisi de faire la Fondation Attijariwafa bank en clôturant son cycle de conférences «Échanger pour mieux comprendre» pour 2015 par une bien belle rencontre.

Il s’agit d’une conférence qui a mis à l’honneur le professeur Mohamed Ghali Berrada, ancien ministre des finances, à l’occasion de la sortie de son dernier ouvrage «Une élite de transition : Les entrepreneurs marocains des années 60». Une dernière rencontre pour 2015 qui a réuni quelque 250 invités, universitaires, issus du monde des affaires, ainsi que de la société civile.

«Cette année, nous avons placé la problématique de l’entreprenariat au cœur des conférences organisées par la Fondation car elle constitue un des piliers majeurs du projet RSE de notre actionnaire de référence, la SNI», a rappelé Mohamed El Kettani, président-directeur général du groupe Attijariwafa bank, dans son mot de bienvenue. Et de poursuivre : «Pour notre part, nous restons convaincus que le Maroc de demain se construit avec les entrepreneurs d’aujourd’hui. Il est en effet important de rappeler aux nouvelles générations d’entrepreneurs tous les efforts consentis par leurs aînés pour jeter les bases d’une industrie moderne». Et c’est justement l’essence même du nouvel ouvrage du professeur Mohamed Ghali Berrada.  

Préfacé par le philosophe français Edgar Morin, le livre est issu d’une thèse de doctorat rédigée en 1967 et basé sur une enquête auprès de 39 industriels marocains pour analyser le comportement, l’environnement, les contraintes, les opportunités, les valeurs et même les rêves des pionniers de l’entrepreneuriat marocain. Ainsi, l’ouvrage «Une élite de transition» est le fruit d’une analyse fine et distanciée d’une classe d’entrepreneurs en pleine gestation. Mais c’est avant tout un hommage à ces entrepreneurs marocains des années 60, qui ont su braver le poids des traditions et l’influence de leur milieu social, pour former une élite de transition, au lendemain de l’Indépendance. «Grâce à son sens aiguisé de l’observation et sa parfaite connaissance des codes, M. Berrada donne toute la mesure de cette mutation, à la fois sociale, culturelle et économique», a déclaré, à ce titre, M. El Kettani.

Pour sa part, l’auteur a relevé dans la présentation de son livre que l’analyse sociologique demeure encore insuffisante au Maroc et que cet ouvrage est une contribution à cette analyse sociologique de l’entrepreneur marocain. «On ne naît pas entrepreneur, on le devient», assure M. Berrada. Deux éléments-clés sont, selon lui, à la base du développement de l’esprit d’entrepreneuriat : l’éducation, dont le préscolaire est une composante essentielle, et l’environnement dans lequel évolue le citoyen.

«Au Maroc, malheureusement, la société ne valorise pas la réussite, ne tolère pas l’échec et a une mauvaise perception des industriels», relève M. Berrada dans son analyse. Ainsi, une fois de plus, la Fondation Attijariwafa bank confirme à travers son cycle de conférences «Échanger pour mieux comprendre» l’importance du partage et de l’échange d’expériences entre différentes générations.

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