Le vol, vendredi dans un monastère du Péloponnèse d’une précieuse icône byzantine, réputée miraculeuse, de la Vierge Marie est l’œuvre de professionnels. C’est ce qu’a revélé la police grecque. Les enquêteurs poursuivaient sur place, autour de la bourgade de Léonidio (sud-est du Péloponnèse), des recherches de grande ampleur, fouillant véhicules, bâtiments et bateaux, mais sans résutlat dans l’immédiat, a ajouté la même source.
Les congés des policiers locaux ont été suspendus, et des renforts envoyés d’Athènes, sur décision du numéro deux de la police grecque, Stelios Syros, qui s’était rendu vendredi au monastère d’Elona.
La police travaille sur la thèse d’une opération soigneusement préparée par des trafiquants professionnels, éventuellement sur demande d’un collectionneur, selon la même source. Représentant une Vierge à l’enfant, l’icône, recouverte d’un placage d’argent et mesurant 50 cm sur 40 cm, est datée du 14ème siècle. Elle portait de nombreux objets votifs et précieux, également subtilisés. Sa disparition a suscité la consternation dans la région, où elle était révérée comme miraculeuse et régulièrement invoquée pour soigner et consoler, comme de nombreuses icônes en Grèce.
Le directeur de la brigade grecque de lutte contre le pillage d’antiquités, Georges Gligoris, s’était récemment ému d’une "grande augmentation" des vols d’icônes ces dernières années. «L’icône est passée du statut d’objet pieux à celui d’objet d’art que les particuliers collectionnent», avait-il affirmé, déplorant que les oeuvres les plus précieuses soient vulnérables dans les monastères et églises, où "il est très facile de pénétrer".