Culture

Hassan El Fad : «Mon spectacle est une halqa sur scène»

© D.R

ALM : Parlez-nous de votre nouveau spectacle « Hassan O Raba3tou » ?
Hassan El Fad : Le spectacle «Hassan O Raba3tou» est une halqa sur scène. C’est une transposition d’une forme théâtrale populaire très simple et sobre, dans un contexte théâtral contemporain. Un challenge esthétique et technique qui donne une inspiration. Concrètement, cela donne un jeu à tour de rôle de hlaqia et de moi-même, devant le public et sur une scène de théâtre. Et je trouve que dans la tradition populaire des hlaqia, il y a cette idée de se relayer dans la même halqa surtout dans les souks où il y a pas de place, où il y a plus de hlaqia que de places pour monter des halqas. Donc, on a pensé à transcrire ce concept existant mais cette fois-ci sur scène, en invitant des vrais hlaqias, des vétérans aussi, des jeunes et moins jeunes.

Comment est née l’idée d’introduire le concept de halqa dans votre spectacle ?
Quand on est marocain, et qu’on a une tradition populaire qui contient une certaine théâtralité, notamment «la halqa» qui est un patrimoine à la fois national et universel, on est toujours tenté de travailler sur halqa en tant qu’homme de spectacle. C’est un travail qu’on est obligé de mener à un jour ou un autre dans notre carrière : Explorer tout ce panel de traditions populaires qui contient de la théâtralité et qui est transposable dans un théâtre contemporain. N’oublions pas ma fierté de monter sur scène avec ses artistes que j’admire et pour lesquels j’ai beaucoup de respect.

Quel est le message que vous voulez transmettre à travers ce spectacle ?
Mon message principal c’est d’abord de pouvoir partager le rire. Le rire en soi est un message. Et le deuxième message et j’espère le réussir c’est de pour pouvoir dire que nous appartenons tous, à une même société et à la même nation. Nous abordons la chose théâtrale de deux manières différentes. Mais nous fusionnons comme le font les musiciens de la fusion justement, pour vivre une recherche et une aventure ensemble. Et je crois que c’est le meilleur message. C’est notre capacité à tous de partager chacun son point de vue avec l’autre, son vécu, sa façon de voir le métier, sa philosophie d’artistes et de présenter et partager avec le public.

Comment évaluez-vous la comédie à la télévision pendant ce Ramadan?
Je ne vois pas tous les programmes, je ne vois que ce que ma petite famille regarde. Et ma foi, nos artistes ont fait mieux que cela. Je ne peux pas faire des jugements de valeur. Il faut savoir que le travail à la télévision n’est pas une chose facile. J’ai toujours dit que l’humour doit être posé et mis dans son contexte général. Le contexte dans lequel se fait la production audiovisuel est médiocre, et cela ne dépend pas que des artistes cela dépend d’une constellation de raisons. C’est vrai que le public voit les artistes, mais derrière il y a beaucoup de problèmes, et beaucoup de galères, et j’en ai vécus. Ce n’est pas seulement à cause de l’artistique que les produits du Ramadan sont médiocres, il y a toute la stratégie autour, il y a toute une logistique, les budgets, les habitudes, les mentalités, les thématiques à aborder pour la société marocaine.

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