Culture

Histoire de cheveux

Cela s’est passé la semaine dernière, à Sfax, en Tunisie, c’est-à-dire pas si loin de chez nous.  Quelque 200 coiffeurs et esthéticiens de renom, venus de 16 pays s’étaient donné rendez-vous samedi à l’occasion du Festival international de la coiffure qui s’est tenu pour la première fois en Afrique. Mon coiffeur, Abdelkrim, n’a pas été convié à cette grand-messe.
Au milieu de tous ces gens huppés, lui, le petit figaro du Douar Rjafellah, aurait, en effet, été comme un cheveu dans la soupe. De colère, ses cheveux s’étaient dressés sur sa tête. Et, à propos de tête, rien qu’à voir la mienne (photo), on comprend pourquoi il n’a pas été du voyage. Bon, ça n’explique pas tout, mais enfin… Plus sérieusement, il paraît qu’il n’a pas été invité parce qu’il a un problème de cuir chevelu. Il s’était rasé la tête de trop près et avait fini par ressembler à Barthez, vous savez, ce chevelu à rebours, champion du crachat sur les hommes en noir. Et, de préférence en pleine figure. C’est son jeu de fléchettes à lui. Et ben, maintenant, il doit se faire des cheveux blancs en attendant son éventuelle sanction, ce vendredi. Il aurait bien mieux fait de s’occuper de son job de gardien, au lieu d’essayer de couper les cheveux en quatre. Maintenant, c’est le chauve qui peut ! Nous disions donc que dans la capitale économique de la Tunisie, il y avait notamment Raed Dabech, le coiffeur de la reine de Jordanie Rania, le coiffeur italien de renommée internationale Antonio Belancio et le "maître" Joe Dabbour qui coiffe la première dame des Emirats Arabes Unis, ainsi que les plus grandes artistes libanaises. Maintenant, quand vous verrez –à la télévision, cela va de soi – Nawal Zoghby, Najwa Karam, Diana Haddad et toutes les autres, vous comprendrez pourquoi et par qui elles sont –bien – coiffées. Comme quoi, des fois, le succès, ça tient à un cheveu.
Organisée par la Confédération mondiale de la coiffure, cette manifestation, couverte par plusieurs chaînes de télévision européennes et arabes, a été couronnée mardi par des "Oscars" et autres prix attribués aux lauréats par un jury international présidé par Bernard Cordier, un Français dont les ancêtres gaulois et leurs longues chevelures ont été précurseurs en matière de coiffure. On raconte que dans l’attente des résultats, les candidats se sont fait un sang d’encre et … des cheveux blancs.
Le président du jury, qui avait un «çeveu» sur la langue, a eu du mal à apaiser la colère des mauvais perdants dont certains étaient à un cheveu de le scalper. J’ignore le nom du vainqueur, mais il paraît qu’il s’en est fallu d’un cheveu pour que ce soit le deuxième qui l’emporte. Les prochaines éditions sont prévues en Allemagne en 2006 puis en Thaïlande. On s’en fout. Mais, vous l’aurez compris, toute cette histoire me semble tirée par les cheveux. Allez, bon week-end, cheveu aller chez moi me faire un bon petit plat de cheveux d’ange. C’est des pâtes et c’est délicieux.  

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