Victor Hugo, né il y a 200 ans jour pour jour à Besançon, disait vouloir « être Chateaubriand ou rien ».
L’Histoire montre qu’il a été bien plus puisqu’il est passé à la postérité comme écrivain, peintre, agitateur politique, père, grand-père, amant et héraut de la liberté. De nombreuses manifestations d’hommage sont prévues mardi dans toute la France. Lionel Jospin a rendu hommage lundi soir à Besançon à l' »obsession » de la « liberté » et de la « justice » de l’écrivain.
Au dessous d’une plaque déjà apposée sur la maison natale d’Hugo, le Premier ministre a dévoilé une « dédicace » qui « rappelle au XXIe siècle l’actualité des idéaux et des combats politiques du plus célèbre écrivain de France ». Lionel Jospin s’est plu à citer dans son discours qu’Hugo a « un sens aigu des lenteurs obligées de l’action politique, une évaluation raisonnée du souhaitable et du possible qui lui font haïr la raideur des systèmes et des hommes ». M. Jospin avait publié en 1991 un livre intitulé « L’invention du possible ». « Fidélité aux ancêtres, révérence envers la durée, sens du possible et de l’infinie complexité » : « valeurs (…) qui pourraient tirer Hugo vers (…) le conservatisme », a-t-il estimé, mais « sa force a été, à mille lieues de l’angélisme, de refuser toute complicité avec le monde comme il va, et de marier les réflexions de l’intelligence à l’élan de la volonté ».