Culture

Horizons : Hala Sarhane : Après le show, la polémique

© D.R

Hala Sarhane a défrayé la chronique. L’animatrice vedette de la chaîne émiratie Rotana cinéma ne savait pas que son show du samedi soir 17 février allait créer une telle polémique. Son dernier reportage sur les filles de joie réalisé en Egypte et dans lequel trois filles racontent leur expérience dans le monde de la nuit a suscité des remous. Lorsque le premier épisode a été diffusé il y a plus d’un mois, les milieux conservateurs l’ont accusée de créer la zizanie en Egypte et d’inciter les jeunes à la prostitution.
Dans un entretien à la presse électronique, l’animatrice s’est défendue en soulignant que ceux qui tiennent ce genre de propos sont les premiers à porter atteinte aux valeurs et aux bonnes mœurs. Passée cette tension, une autre accusation est venue accabler Hala Sarhane.
Elle est soupçonnée de bidonnage. En gros, on l’accuse d’avoir inventé de toutes pièces les témoignages des filles : Amani, Oualae et Marwa. Pire, elles auraient été payées par la chaîne pour jouer le rôle de prostituées. En contrepartie, la chaîne se serait engagée à flouter leurs visages et à modifier leurs voix. C’est ce qu’elles ont déclaré sur la chaîne «Al Mihwar» où elles ont été invitées par Moataz Demerdach à l’émission «90 minutes». Elles ont saisi l’occasion qui leur a été offerte pour manifester leur mécontentement des agissements de Hala Sarhane. «Nous avons accepté de jouer le rôle de prostituées, moyennant 400 «geneih», puisqu’elle nous avait promis de ne pas montrer nos visages», ont-elles affirmé lors de l’émission. Elles ont poursuivi : «nous avions l’habitude de faire partie du public de cette émission, on nous payait pour nos applaudissements, un beau jour, Hala Sarhane nous a signifié qu’on pouvait doubler notre cachet en jouant le rôle de prostituées. Elle nous a fait dire des choses qui ne sont pas vraies».
Leurs propos ont choqué plus d’un dans le milieu associatif. Ils ont également été largement repris par les médias. La presse égyptienne a multiplié les articles sur l’affaire et la justice s’en est saisie. L’avocat des trois concernées, Nabil El Ouahch, n’a pas mâché ses mots. Il a demandé à ce que Hala Sarhane soit amputée de sa main droite et sa jambe gauche avant d’être crucifiée. Le procureur général Abdelmajid Mahmoud a, quant à lui, ordonné  l’ouverture d’une enquête sur cette émission et a demandé à la chaîne de lui en adresser une copie. De son côté, Hala Sarhane qui est rentrée à Dubai a refusé de prendre les déclarations de ces filles pour argent comptant.
Lors d’une apparition vers la deuxième quinzaine du mois de février sur la chaîne libanaise LBC, elle a démenti toutes les accusations. «Cela fait près de 25 ans que j’exerce ce métier et ceux qui me connaissent savent que je le pratique d’une manière professionnelle». C’est avec calme qu’elle a répondu à des milliers de spectateurs. «Dans ce genre de talk show et partout dans le monde, il est normal que l’on nourrisse et que l’on paie les participants», s’est-elle défendue. Quelques jours avant, sur le portail de la chaîne Al Arabiaa, Hala Sarhane a déclaré qu’elle ne comprenait pas pourquoi les filles ont tenu pareils propos à son égard. «Leurs déclarations sont dénuées de toute logique. Si elles acceptent de parler en tant que prostituées moyennant 200 geneih, qu’est-ce qu’elles feraient si on leur en offrait 500». Autre élément de défense : «cela fait un an que l’émission a été enregistrée, comment se fait-il qu’elles réagissent avec tant de retard».
Les questionnements et les interrogations sont nombreux. Jusqu’à présent, personne ne connaît le fin mot de l’histoire. Entretemps Hala Sarhane refuse de quitter Dubai et Rotana rejette les accusations la concernant. 

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