Culture

Il y a cent ans, la radio

Pour commémorer l’événement, un musée dédié à Guglielmo Marconi (1874-1937) a été inauguré sur le site où était édifiée la station radio d’où partit le fameux message, à Poldhu, non loin du cap Lizard. Et mercredi à 16h00 GMT, les ti-ti-ti de la lettre « S » ont été transmis de l’autre côté de l’Atlantique, vers Signal Hill, à Terre-Neuve, dans l’est du Canada, en présence de plusieurs invités dont le petit-fils du physicien italien, également appelé Guglielmo Marconi. Ce dernier a lui-même envoyé le signal, utilisant cette fois un appareil de la Royal Navy similaire à celui utilisé par son grand-père un siècle plus tôt. La première tentative de transmission transatlantique « sans fil » avait eu lieu le 11 décembre 1901 mais s’était soldée par un échec. Marconi, qui se trouvait à Signal Hill, avait contacté son équipe en Cornouailles grâce au câble transatlantique sous-marin, lui demandant d’envoyer un message entre 12H00 et 15H00. Un vague signal, très faible, fut perçu à Terre-Neuve, mais des vents violents soufflant ce jour-là sur Signal Hill emportèrent le ballon soutenant l’antenne, coupant court à l’expérience. Le lendemain, la deuxième tentative réussit. L’antenne, cette fois-ci accrochée à un cerf-volant, enregistra correctement les trois points de la lettre « S ». Quelques minutes plus tard, Guglielmo Marconi accusait réception en envoyant la lettre « R » en morse (ti-ta-ti, point-trait-point). « La question principale », devait-il ensuite expliquer, « était de savoir si les ondes radio étaient arrêtées par la courbure de la Terre. Depuis le début, j’étais convaincu que ce n’était pas le cas ». « La première – et ultime – réponse est tombée à 12H30 », a-t-il ajouté, « quand j’ai entendu ti-ti-ti… » En 1907, le premier service transatlantique « sans fil » fut ouvert au public et les messages se succédèrent bientôt à un rythme accéléré au-dessus de plus de 2.700 km d’océan. Deux ans plus tard, Marconi était récompensé de ses travaux par un prix Nobel de physique qu’il partageait avec le physicien allemand Ferdinand Braun. Désormais célèbre, Guglielmo Marconi eut à répondre aux questions les plus saugrenues de ses contemporains, comme de savoir s’il avait reçu des messages de la planète Mars. Il répondait « être suffisamment préoccupé par ce qui se passe sur la Terre ». Chaque année, des centaines de radio-amateurs font le pèlerinage de Poldhu pour rendre hommage à Marconi. Les plus dévots se recueillent quelques instants sur les vestiges des anciennes installations, démolies en 1934, sur une falaise dominant la mer. « Difficile de réaliser que la radio, la télévision et l’internet sont nés dans ces ruines », observe Debbie Peers, du National Trust (Fonds du patrimoine), propriétaire du site.

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