Culture

Ilham Ouaziz : «L’expérience dans les pays du Golfe m’a été d’un grand apport»

© D.R


ALM : Le rôle de Fanida dans la sitcom «Dar Warata 2» a séduit un large public, comment justifiez-vous la réussite du rôle de Fanida ? Est-ce que vous ressemblez à ce personnage?
Ilham Ouaziz : J’étais très surprise par la réaction du public concernant le personnage de Fanida. J’ai beaucoup aimé ce rôle et c’est pour cela que je l’ai bien réussi.
En réalité, je ne ressemble pas à ce personnage, bien que quelques traits de Fanida me caractérisent. J’ai essayé de laisser mon empreinte dans ce sitcom tendant vers le meilleur.

Est-ce que vous avez choisi la comédie comme spécialité ?
Je n’ai jamais choisi la comédie mais c’est elle qui m’a choisie. Quand j’ai commencé mes études à l’Institut supérieur d’art dramatique et d’animation culturelle, je n’ai jamais pensé qu’un jour que j’allais faire de la comédie. Au contraire, j’aime beaucoup jouer des rôles du genre tragique. Si j’ai l’occasion de choisir entre les deux genres, je choisirais la tragédie.

Quels souvenirs gardez-vous du tournage du sitcom «Dar Warata»?
J’ai gardé de beaux souvenirs du tournage de ce sitcom. Le sentiment le plus satisfaisant est quand on réussit à présenter au public des moments de bonheur après avoir fait un tournage difficile. Aussi, il n’y a eu aucun conflit entre les acteurs, le tournage s’est déroulé dans un climat chaleureux et convivial, nous étions une famille unie. Parmi les raisons du succès de ce sitcom, je note l’amour noué entre l’équipe de Dar Warata, la compréhension et le grand cœur du réalisateur qui n’a jamais haussé sa voix sur le plateau.

Que pouvez-vous nous dire de votre expérience dans le sitcom «Mabarek ou Messoud» et dans les deux parties de «Dar El Warata» ?
Je peux dire que j’ai développé mes compétences grâce à ma participation dans plusieurs rôles soit au Maroc ou ailleurs. Ainsi le fait d’avoir côtoyé différents acteurs et artistes appartenant à différents domaines (théâtre, cinéma…) m’a permis d’évoluer et de forger un caractère spécial.
Je peux dire que Ilham Ouaziz en 2000 n’est pas la même en 2010.

Que représente pour vous votre expérience dans les pays du Golfe ?
J’ai joué dans plusieurs productions arabes notamment des séries khalijies. Je cite parmi celles qui ont marqué mon parcours «La famille de Majed El Arabia» du réalisateur Amer Mahmoud en 2005. J’ai joué également dans les feuilletons «Rachamcham», «Aswar 2». Bref, dans mes rôles, j’ai essayé de conserver la bonne image de la femme marocaine car il existe quelques productions arabes qui essayent de salir cette image. Quand je mets mes pieds dans un pays arabe, je me considère comme une ambassadrice et pas une simple actrice.

Quelle est la valeur ajoutée de cette expérience dans votre parcours artistique ?
L’expérience dans les pays du Golfe m’a été d’un grand apport. J’ai appris beaucoup de choses auprès de grands réalisateurs arabes comme Saïd Bachir Houari, Aymen Daoud Chaikhani, Mahmoud El Boni et autres. J’ai côtoyé divers acteurs égyptiens, syriens, koweïtiens. Cette expérience m’a beaucoup aidée dans mon parcours professionnel, ce genre de participation très enrichissant favorise la notoriété de l’artiste au-delà des frontières marocaines.

Qu’est-ce qui vous a poussée à poursuivre votre carrière au Maroc ?
Je suis une actrice marocaine et j’ai fondé ma famille dans mon pays. Je ne peux pas vivre ailleurs même si je maîtrise les différents dialectes des pays du Golfe.

Comment évaluez-vous la scène artistique marocaine ?
Je pense qu’il y a une amélioration par rapport aux années précédentes. On constate qu’il y a un large choix entre les projets durant le mois de Ramadan. Si on multiplie les travaux, on peut avoir certainement des productions de bon niveau à l’avenir.

Que représente pour vous le théâtre ?
Je suis avant tout une actrice de théâtre. Je ne peux pas rester sans faire du théâtre, chaque année, je présente deux pièces de théâtre. Sur les planches du théâtre, je suis comme un poisson dans l’eau. Je préfère plus travailler au théâtre qu’à la télévision car la télévision bloque les sentiments de l’acteur alors que le théâtre libère l’acteur et lui donne l’occasion de s’exprimer.

Quels sont vos projet ?
Il y a plusieurs suggestions et propositions que j’ai reçues et auxquelles je n’ai pas encore répondu. Côté théâtre, sont prévues des pièces de théâtre avec la troupe «Liwaa» avec Abderrahmane Zitouni et «Kalam El lail» d’Ismaïl Abouqasem.

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