Culture

Ils ont dit

Rachid Boudjedra : «La langue française, je n’ai pas été à sa rencontre. C’est un fait dû à la colonisation, à l’histoire. Je ne l’ai pas choisie».

Edmond Amran El Maleh : «En écrivant mes livres, j’ai toujours le sentiment très vif que l’arabe est sous-jacent, en dessous de la langue qui se donne, c’est-à-dire en dessous du français, et cela crée toutes sortes de conflits».

Driss Chraïbi : «Le français, tel que je l’écris, ou même tel que je le parle, c’est une langue que je fabrique».

Yasmina Khadra : «Pour moi, la langue françaisée est une compagne qui ne m’a jamais quitté, qui m’a appris beaucoup de choses. C’est un mariage qui se passe très bien, sans problèmes. Il ne faut pas trop fouiller dans ces relations quand elles sont naturelles, pour ne pas leur trouver des aspérités ou des inconvenances».

Abdelfattah Kilito : «Mes racines plongent aussi bien dans la culture arabe, que dans la culture française. Et là, c’est une question de formation initiale. Le type de formation que j’ai suivie a fait que je me trouve aussi à l’aise en lisant un texte arabe qu’un texte français».

Albert Memmi : «En tout cas, si je dois déclarer une gentillesse à une femme, c’est finalement le français qui vient d’abord».

Malika Mokeddem : «Il y a une superbe phrase de Kateb Yacine, qui était déjà écrivain pendant la guerre d’Algérie. Il disait que la langue française était pour lui un butin de guerre».

Mostafa Nissabouri : «A partir d’un certain moment, il n’y a plus que des mots et il faut leur donner vie. C’est la flamme poétique qui peut restituer la vie d’une langue».

Abdelhak Serhane : «Les mots en français me permettent peut-être d’aller beaucoup plus loin qu’en arabe, parce que l’arabe est une langue que je ne maîtrise pas.
C’est mon outil de travail, je ne peux pas faire autrement. Si je maîtrisais l’arabe, j’aurais écrit en arabe».

Patrick Chamoiseau : «Chaque fois qu’il y deux langues dans un espace, et à plus forte raison quand cet espace a connu la colonisation avec une langue dominante et une, voire plusieurs langues dominées, il y a nécessairement un phénomène de contamination des langues».

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