Culture

Indiscrétions : Marrakech aux rythmes populaires

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Cela fait maintenant 40 ans que le Festival national des arts populaires existe. Pour le quarantième anniversaire, ce festival est prévu du 2 au 9 juillet 2005. Après une période de déclin due à des difficultés financières, cet événement a repris, il y a quatre ans déjà. Pour le faire renaître, les organisateurs de ce festival, dont le conseil de la ville de Marrakech, ont voulu l’inscrire dans un concept thématique.
C’est ainsi que la première expérience pour marquer le renouveau a été axée particulièrement sur le chant et la composition musicale. S’en est suivie, une édition sur les percussions et les rythmes, avant de s’acheminer vers cette 40ème édition consacrée à la danse et la chorégraphie.
C’est pour cette raison que la programmation de cette année a fait appel entre autres à des troupes régionales où la danse est le noyau dur de l’ensemble. « Nous avons sélectionné de facto les troupes où la danse est la composante essentielle », souligne Ahmed Aïdoun, le directeur artistique du festival. Dans le plateau artistique de cette édition figurent du côté marocain, les troupes de « Daqqa de Marrakech », « Ahwash» de Ouarzazate ainsi que « Aglagal » «Aâbidat Rma» et « Ahidous » pour ne citer que ceux-là.
Les troupes internationales seront elles représentées entre autres par « le Grand Ballet Laâchari » de Tbilissi en Géorgie, « les frères Guissé» du Sénégal ou encore la troupe de Samba : « Cubano » du Brésil. L’intégration de groupes étrangers au Festival national des arts populaires fait partie de cette nouvelle vision qui a été inaugurée il y a quatre ans.
C’est une façon de résorber un brin de folklorisation qui avait commencé à peser sur ce festival. Les observateurs de la scène artistique sont unanimes à remarquer cet état de fait. Les organisateurs sont conscients de cela, et essaient selon eux d’intégrer de nouveaux éléments à la programmation. « Nous essayons d’actualiser la programmation de cet événement de façon à ce qu’il y ait toujours de nouveaux participants », déclare Ahmed Aïdoun. Une volonté qui pourrait s’inscrire dans un registre de nouveauté. Ceci, tout en sachant que ce festival avait perdu la notoriété qu’il avait réussi à se forger il y a quelques temps. Une réalité qui est admise par Ahmed Aïdoun. Ce-dernier justifie ce fait par un certain nombre de difficultés que le festival devait surmonter. Il s’agit en gros d’argent. « Ce festival a fait face à plusieurs obstacles qui ont conduit à un certain moment à son arrêt avant de reprendre de nouveau ».
Une relance qui n’a pas été facile puisque entre temps, il y a eu la naissance d’autres festivals. Des festivals qui bénéficient d’une manne financière assez importante. « Pour cette raison essentielle, le Festival des arts populaires paraît aujourd’hui amoindri, même si à mon avis, il n’a pas perdu de sa notoriété dans l’absolu », déclare M. Aïdoun. À cela s’ajoute l’élément folklorique qui est toujours matérialisé par les troupes régionales. « Jusqu’à présent, nous n’avons pas pu nous libérer des apesanteurs de ce folklore », souligne le directeur artistique. Et d’ajouter que « l’apport moderne de ce festival se situe pour l’instant dans la conception et non dans le contenu ». À cette quarantième édition d’en donner la preuve.

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