Culture

Interférence entre l’intellectuel et le politicien

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De par les mutations que traversent les sociétés, l’avis de l’intellectuel est censé être sollicité vu son apport culturel aux individus voire aux politiciens. Un tel point, parmi d’autres, est abordé dans l’ouvrage collectif «Les territoires de l’écriture. Quand la politique s’invite en littérature». Une publication de l’Université Internationale de Rabat présentée par Mustapha Bencheikh, directeur du pôle Langues, Cultures et Civilisations dans ce haut lieu du savoir, qui a réuni vingt-trois textes conçus par des littéraires, philosophes, journalistes et professeurs de haut calibre issus du Maroc et de l’étranger. Chacun ayant livré son regard sur le rapport entre l’intellectuel et le politicien voire approché le rôle que la littérature est susceptible de jouer en politique de manière à établir une interférence positive entre les deux. «Dans leur impuissance à changer le monde, les écrivains, les intellectuels au sens large du terme, deviennent une nécessité, car, à leur manière, ces éveilleurs de conscience brisent des tabous, osent une pensée dérangeante et ce faisant neutralisent la pensée unique… Ils irriguent la société de leurs connaissances qu’ils soumettent à débat», dit M. Bencheikh dans sa contribution.       

Aussi, un rapport est établi, dans les deux premières parties de ce collectif, entre le journalisme et la politique, chose qui est naturelle puisque le journaliste est censé faire une analyse du discours politique. Dans cet ouvrage composé de trois chapitres, il est également question de jeunes qui délaissent de plus en plus la politique alors que cette tranche sociale est invitée à s’y impliquer.  
Ceci étant, le deuxième volet du titre semble avoir prédominé dans cette publication. Quant au premier volet du titre, soit: Les territoires de l’écriture, il s’est manifesté, d’après une lecture personnelle, dans la troisième partie de l’ouvrage. La contribution «Territoires», signée par Kébir –Mustapha Ammi, fait la différence entre littérature et politique. «Ces deux arts, l’écriture et la politique, n’ont pas la même visée, les deux univers n’ont rien pour faire bon ménage. Ils sont frappés, à l’origine, du sceau de la différence. L’un se soucie de l’immédiat et des suffrages du plus grand nombre, l’autre fait du temps sa principale ressource», estime le romancier, essayiste et dramaturge en posant un questionnement. «La littérature a son propre territoire. Et ses propres armes… Pourquoi irait-elle se livrer à un vulgaire braconnage sur d’autres terres ?». Quoi qu’il en soit, l’apport du littéraire ou de l’intellectuel demeure essentiel pour la politique voire d’autres domaines. Telle est l’idée commune entre la plupart des contributions à cet ouvrage qui traite également de l’écrit politique et amazigh entre autres.    
 

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