Culture

Internet : Un site propose un logiciel de drague

Les cœurs tendres n’ont qu’à bien se tenir : une société russe propose un logiciel capable de simuler des conversations sur des sites de discussions et de flirter avec dix personnes en même temps, sans que le ou la romantique ne se rende compte du subterfuge. Le spécialiste australien de la sécurité informatique PC Tools avertit des dangers d’un tel programme, notamment en termes de vol de données personnelles ou d’usurpation d’identité s’il venait à être utilisé par des personnes mal intentionnées, ce que les administrateurs de Cyberlover.ru récusent. Le logiciel, actuellement disponible en russe uniquement, devrait être lancé le 15 février, au lendemain de la Saint-Valentin. Le programme est décrit par ses concepteurs comme capable de «draguer» jusqu’à dix personnes en même temps, homme ou femme. Il peut aller jusqu’à demander un numéro de téléphone ou simuler une relation sexuelle en ligne, inviter l’internaute à visiter d’autres sites web ou encourager quelqu’un à régler une facture de téléphone portable. «En une demi-heure, le programme CyberLover vous présente des filles, échange des photos», apprend-on sur le site qui ne cache pas que toutes les données collectées seront conservées. «Aucune fille n’a réalisé jusqu’à aujourd’hui qu’elle communiquait avec un programme», est-il précisé. Un porte-parole de PC Tools décrit le programme comme «terriblement bien structuré» dans son interaction avec l’utilisateur. Sergei Chevtchenko, analyste spécialiste des programmes dangereux chez PC Tools, dit dans un communiqué que CyberLover «peut être utilisé par des pirates pour lancer des usurpations d’identité» et, qu’en ce sens, il affiche «un niveau inégalé» d’analyse et de traitement relationnels. «Il emploie un mode de communication très intelligent et adaptable pour cibler des utilisateurs de réseaux de sociabilisation», dit-il. «Il peut analyser l’activité en ligne, est doté d’une reconnaissance automatique et peut remplir des champs de données sur des pages web, simuler des saisies au clavier ou des clics de souris, et publier en ligne des messages, des URL, des fichiers et des photos.» «Il peut faire exactement ce que les utilisateurs font normalement quand ils sont en ligne, sauf que tout est automatisé et pré-programmé.» Le site CyberLover.ru se défend d’être mal intentionné et avance que les utilisateurs des «chats»  sont libres de communiquer ou non les données que le site collecte. «Le programme peut trouver plus d’informations que l’utilisateur n’est prêt à en donner», a répondu par e-mail à Reuters un employé du site qui dit s’appeler Alexander. «Il entretient une conversation avec une personne mais ne cherche pas à pirater quoi que ce soit et de quelque manière que ce soit. Je crois que c’est évident», a-t-il répondu. «Si une personne est prête à révéler des informations privées à quelqu’un avec qui elle chatte alors qu’ils ne se connaissent que depuis cinq minutes, alors oui il est possible qu’il y ait des fuites d’informations.».

Conor Sweeney (Reuters)

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