Culture

Jamila El Haouni : «Je suis impatiente de prendre mon garçon dans mes bras»

© D.R


ALM : Présentez-nous votre rôle dans «Mama tsabhi ala kheir» que vous avez présentée récemment à Rabat et Casablanca?
Jamila El Haouni : Je joue dans cette pièce le rôle de Anissa. Une jeune fille dépressive qui mène une vie de souffrance et de peine. Épileptique depuis l’enfance, son mari la quitte. Son père avec qui elle était très proche décède. Elle se retrouve seule face à une mère exténuée par la délinquance de son fils. En plein tourment, elle décide de se suicider. À quelques heures de son départ vers l’au-delà, elle parle à sa mère de son projet de suicide . Durant deux heures, le temps réel de la pièce, plusieurs événements à la fois tristes et comiques se produiront.

Pourquoi optez-vous toujours pour des rôles complexes? Est-ce un choix ou plutôt un hasard ?
Pour être franche, les rôles complexes m’accrochent. Quand j’ai lu «Bonsoir maman» de Marcha Norman, le personnage de la fille m’a beaucoup impressionnée au point de demander à mon mari Amine Ennaji et Jaouad Essounani de l’adapter et mettre en scène cette pièce le plus vite possible.
La complexité de ces rôles me pousse à donner le meilleur de moi-même. Grâce à la profondeur du jeu, je me découvre. Je dévoile d’autres talents ainsi que de nouvelles facettes cachées. Dans une même pièce, je peux pleurer, rire et même devenir hystérique. Ces sentiments ne sont pas faciles à atteindre. Je me défie pour réussir ce genre de rôles. Cela me procure une euphorie et un épanouissement.

En évoquant les rôles, quel est votre personnage fétiche?
Je n’ai pas de préférence. Je ne suis qu’à mes débuts. Le parcours s’avère être très long à développer. Je suis ouverte à toutes propositions à condition que le rôle ne ressemble pas à ma petite personne. (Rire)

Entre la télévision et le théâtre, où vous retrouvez-vous le mieux ?
Je suis lauréate de l’Institut supérieur d’art dramatique et d’animation culturelle (ISADAC). Je suis de formation comédienne. Ainsi, le théâtre reste mon premier amour. Cependant, cela ne m’a pas empêchée de passer par le petit écran.
Certes, le bonheur du «live » au théâtre est sans précédent. Mais je vous assure, chaque support à son ensorcellement. Dernièrement, j’ai goûté au charme du cinéma. Le public va me découvrir dans «Les mécréants», un long métrage de Mohcine Basri. Cette expérience est extraordinaire.

La télévision a joué un grand rôle de votre révélation. Comment évaluez-vous votre parcours artistique ?
Bien avant que le public me connaisse à travers « Tayka », par référence à mon personnage dans «Wjaâ trab», j’ai pris part à plusieurs productions théâtrales et télévisuelles en l’occurrence «Le suicide» de Lahcen Zinoun, «Cherradi» de Chafik Shimi, «Chamâa» de Jaouad Essounani et la sit com «Lalla Fatima». Depuis 2005 , j’ai développé une importante filmographie aux côtés des réalisateurs tels que Abdesslam Gelai, Nassim Abbassi et Abdesslam Klaii. Je peux dire qu’au bout de ces sept années d’exercice, j’ai évolué. J’ai appris à connaître le métier, à m’adapter aux conditions de travail et à bien déterminer mes choix.

Vous êtes mariée à l’acteur Amine Ennaji. Selon vous, comment réussir un mariage entre deux personnes exerçant la même profession?
Ma relation avec Amine est basée sur l’amour et la compréhension. Nous partageons la même passion, c’est ce qui nous aide à surpasser les contraintes du métier. Vu nos engagements professionnels, il nous arrive de ne pas se voir pendant des mois. Cela me fatigue parfois. Mais, que faire ? Nous avons choisi cette carrière, alors nous devons l’assumer. Après tout nous sommes unis pour le meilleur comme pour le pire.

Votre couple réserve une surprise au public marocain…
(Rires). En effet, nous attendons notre premier enfant. C’est un garçon qui verra le jour prochainement. Je suis à mon sixième mois et j’attends avec impatiente le jour où je pourrai le prendre dans mes bras.

Comment comptez-vous équilibrer entre votre rôle de maman et vos engagements professionnels ?
Pour l’instant je n’ai pas de visibilité. Depuis que je suis tombée enceinte, mon activité artistique s’est multipliée. Cet enfant me donne une énergie inexplicable. Bref, c’est mon porte-bonheur.

Quelles sont vos autres casquettes cachées ?
Avant d’intégrer le milieu artistique, j’avais un penchant pour les sports collectifs. J’ai été médaillée à plusieurs reprises surtout en athlétisme. Actuellement, je suis devenue très casanière. Tout mon temps est réparti entre mon travail et ma petite famille.

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