Culture

Jérôme Migayrou: «Nous voulons toucher tous types de public»

© D.R

Entretien avec Jérôme Migayrou, commissaire du vingtième Salon international de Tanger (SIT) des livres et des arts

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Dans cet entretien, Jérôme Migayrou, directeur délégué de l’Institut français de Tanger et commissaire du 20ème SIT, parle de l’objectif ainsi que des plus importantes activités marquant cet événement livresque et artistique.
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ALM : Que représente pour vous le fait que cet événement fête cette année son vingtième anniversaire ?

Jérôme Migayrou : Ce vingtième anniversaire vient montrer que le SIT des livres et des arts que nous organisons en partenariat avec l’Association Tanger région action culturelle (ATRAC) a grandi et a atteint une certaine maturité. C’est la meilleure occasion de dresser le bilan de tout ce qui est fait pendant ces 20 ans d’existence, mais aussi de regarder vers l’avenir pour savoir bien s’y positionner.

Cette année vous avez invité de grands noms de la littérature et de la culture…

Effectivement. Nous avons décidé cette année de réinviter des auteurs et écrivains d’une grande notoriété qui avaient déjà pris part aux précédentes tels que Tahar Ben Jelloun, Mohamed Berrada et Leïla Shahid. La réinvitation de ces grands noms n’y est pour rien. Ils ont quelque chose à dire sur Tanger.

Par quoi se démarque le Salon des livres de Tanger des autres événements culturels et artistiques organisés au cours de l’année dans cette ville ?

Ce salon continue de constituer pour l’Institut français un événement majeur de l’année, pour lequel nous concentrons toutes nos énergies. Il se distingue par le fait qu’il touche à plusieurs disciplines : la littérature, la musique, les arts visuels, le débat d’idées, et le spectacle d’une manière générale. Cette manifestation permet aux jeunes et moins jeunes de se rassembler et vivre des moments de fête.

Que représente pour vous le fait de réserver depuis ces dernières années un espace particulier à la jeunesse ?

L’art et la culture nous aident à mieux nous positionner et nous définir dans notre identité propre. Du coup, cela nous permet de mieux rentrer en contact avec les autres et de penser à l’avenir. C’est pourquoi nous avions pensé consacrer un important espace à la jeunesse et l’éducation, où des artistes animent des ateliers artistiques et des conteurs assurent des lectures à ce type de public. Parmi les autres nouveautés de cet espace jeunesse, un concours Pocket-Films qui est destiné à une trentaine de jeunes. Les postulants proposent ainsi leurs travaux en rapport avec le thème de ce salon et tourné à l’aide de leurs smartphones. Sans oublier bien sûr le traditionnel concours «Le plaisir de lire» organisé dans ce même contexte et en partenariat avec l’Académie régionale de l’enseignement et de la formation.

Quel est l’apport de la programmation artistique pour ce salon ?

L’objet de cette programmation artistique est d’accueillir d’autres publics au salon. C’est le cas de ceux qui étaient venus initialement pour la musique ou le cinéma et se voient attirés par les livres. Nous cherchons ainsi à toucher tous types de public et d’essayer de le mélanger d’une façon spontanée et naturelle.
Nous avons programmé, à cet effet, des soirées musicales, dont celle animée par la chanteuse marocaine Oum et qui a fait salle comble. C’est le cas aussi pour Gabacho Maroc qui est un groupe métissé de musiciens marocains, espagnols et français. Il y a lieu de citer dans ce même contexte la Nuit du cinéma et l’exposition collective d’art plastique organisée, cette année, autour de «La puissance géographique».

Etes-vous satisfait de la fréquentation de ce vingtième salon ?

Comme c’était le cas pour les précédentes années, ce salon est une grande réussite. Nous sommes très satisfaits de la fréquentation de cette vingtième édition : les différentes tables rondes et autres activités programmées à cette vingtième édition font salle comble.

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