Culture

Journalistes en herbe, à vos plumes !

© D.R

Le journal scolaire. Celui qui limite les frontières du monde aux murs d’une école, d’un collège ou d’un lycée. Celui qui hausse ces établissements au rang de centre du monde. Ce qui s’y écrit est abondamment commenté. Ce qui s’y reproduit fait événement. Les caricatures et surnoms, deviennent vite la terreur des enseignants. Les premiers pas vers la liberté de dire s’y effectuent. Les premiers pas vers l’analyse ou la réprobation aussi. Quand il est bien fait, un journal scolaire sort de l’enceinte où il se fabrique. Ce ne sont pas seulement les parents qui se pâment devant la tournure stylistique d’un de leurs enfants ou du mordant qui s’annonce déjà sous sa plume juvénile.
Une manifestation est en effet dédiée à cet exercice. L’occasion est présentée aux écoliers, collégiens et lycéens du Maroc de faire preuve d’imagination, de curiosité et de rigueur en participant au concours du meilleur journal scolaire. Oui, le plus mordant, le plus drôle, le moins quelconque journal scolaire du pays.
Le comité organisateur ajoute une phrase qui ne plaira pas à tous les jeunes faiseurs de journaux. “Nous souhaitons que, guidés par vos instituteurs et professeurs, vous puissiez montrer que votre maîtrise du français passe aussi, avant tout peut-être, par l’intérêt que vous manifestez pour l’univers dans lequel vous vivez et étudiez“. Ce n’est pas la maîtrise de la langue française qui risque de faire grimacer les journalistes en herbe. Puisque l’événement est organisé à l’occasion de la Journée internationale de la francophonie, célébrée le 20 mars. Mais c’est l’encadrement par des instituteurs qui peut déplaire aux esprits rebelles à l’autorité.
Quoi qu’il en soit, tous les auteurs de journaux scolaires devraient s’incliner devant des impératifs s’ils veulent participer au concours. Celui-ci repose sur le thème de la tolérance et du respect de l’autre, ainsi que la protection de l’environnement. Des thèmes qui font souvent l’actualité dans les médias, mais que les équipes de jeunes pourront traiter à leur manière. Avec créativité, originalité et personnalité. Les organisateurs leur déconseillent d’effectuer une compilation d’articles parus dans de vrais journaux. Le concours est en plus ouvert à toutes les formes d’expression : texte, poésie, BD, dessin, caricature. Au demeurant, la taille du journal à réaliser ne constitue nullement un handicap. Ce journal, de format A4, s’accroît à mesure que l’on avance dans l’enseignement. Il comportera 6 à 8 pages maximum à l’école primaire, 8 à 10 au collège et 10 à 12 au lycée.
Trois journaux seront récompensés dans chacune des trois catégories participantes. Les lots sont offerts par les pays francophones qui organisent l’événement : les représentations diplomatiques au Maroc de la France, du Canada, de la Suisse et de la Wallonie-Bruxelles.
Cet événement est organisé en partenariat avec l’Association marocaine des enseignants de français (AMEF) et le ministère de l’Education nationale. Les lots proposés aux gagnants risquent de tempérer l’enthousiasme des participants. On y dénombre seulement des livres, des produits multimédia, des sacs et des trousses.

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