Culture

Kalamour, un plasticien aux mille et une facettes

© D.R

Kalamour, est-ce qu’on pourrait le qualifier d’artiste curieux. Amoureux de l’art, Kalamour ou plutôt Abdellatif Farhate de son vrai nom, est un plasticien toujours en quête de nouvelles expériences. Né en 1974, ce jeune Marocain a déjà touché à tout. D’une formation académique à l’École des beaux-arts de Casablanca, il raconte que c’est là qu’il a été initié à aimer l’art pour l’art. Et c’est là aussi qu’il a pu développer son propre style pictural et son concept de recherche artistique qui l’accompagne aujourd’hui. Ses œuvres sont très faciles à identifier, toutes portent les mêmes interrogations, mais chacune a son propre langage. Du semi-abstrait à l’état pur. «Mon travail a évolué en plusieurs étapes. D’abord, j’ai commencé par étudier les masques africains, ils m’ont beaucoup passionné et je voulais absolument découvrir leurs significations et leurs symboles. Ceci a beaucoup influé sur ma peinture avant que je ne m’intéresse à l’autoportrait. Là, j’ai découvert que les visages que je peinais exprimaient une grande solitude, ce résultat s’est confirmé lorsque j’ai commencé à expérimenter la diversité des formes, de la matière et des notions qui depuis accompagnent toujours mon travail qui sont le plein et le vide et le clair et l’obscur», explique Kalamour. De sa peinture, il pourrait nous parler des heures durant, mais ce n’est pas son seul talent. Cet artiste pacifiste et extrêmement calme, a déjà touché à tout. Bande dessinée, caricature, sculpture, art-vidéo, graphisme, musique et bien d’autres talents font de Kalamour un artiste accompli. Tellement accompli, qu’en 2005, il est sélectionné avec deux camarades pour participer au concours international de sculpture sur glace au Québec et duquel il ressort parmi les grands finalistes. «C’était une nouvelle expérience pour nous, et la majorité des participants étaient de grands habitués de ce genre d’expression artistique. Nous étions désavantagés mais tout de même très ambitieux et ça nous a valu une grande reconnaissance au niveau du Canada», confie Kalamour. Aussi, lors de son séjour au pays de la neige, il n’a pas perdu son temps. Il a animé un atelier de bande dessinée et sculpture sur neige avec les élèves de l’école la Clé-Du-Boisée au Québec et participé à l’ouverture du Festival des nuits d’Afrique, avec le groupe Toubabou, Kola Note à Montréal. Il a par ailleurs, exposé ses œuvres dans de nombreuses occasions. Notamment dans les salles Divan Orange, Belle Gueule, Kémia et bien d’autres. Aussi, il a organisé une exposition de peinture, projection vidéo et performance au célèbre Toc-Toc de Montréal. De retour au Maroc, l’aventure ne s’arrête pas. Il se fait illustrateur pour le magazine casablancais «Femme du Maroc», et continue sa quête de recherche artistique. Actuellement, il prépare une exposition de peinture et d’illustration vidéo prévue, pour mars 2010, à la «Villa des arts» de Casablanca. «Je crois que ma quête artistique dans toutes ses formes d’expression ne s’arrêtera jamais. J’ai tant travaillé et je sens qu’il me reste encore beaucoup à faire, c’est simple, je n’ai encore rien fait de ce que je projette», conclut Kalamour avec son sourire éternel.

Articles similaires

Culture

Du 21 au 25 mai : Aït Melloul abrite le Festival international du court métrage du Souss

La 16ème édition du Festival international du court métrage du Souss aura...

Culture

Prévu à Casablanca et Rabat / «Léon Le Mentaliste-Illusion ou Coïncidence» : Un spectacle qui fusionne magie et mentalisme

L’Agence Tendansia présente « Léon Le Mentaliste-Illusion ou Coïncidence », un spectacle...

Culture

Festival de Cannes 2024 : Nabil Ayouch revient en force

Il représente le Maroc à la sélection officielle avec son film «Everybody...

Culture

La Cinémathèque de Tanger lance «Qisas»

Un projet multidisciplinaire d’éducation à l’image pour la jeunesse tangéroise

EDITO

Couverture

Nos supplément spéciaux