Culture

Karim Tadlaoui, un fan de la chanson marocaine

© D.R

ALM : Vous travaillez actuellement en catimini sur un grand projet. De quoi s’agit-il exactement ? 
Karim Tadlaoui : Oui, c’est vrai ! Je suis en train de préparer un événement de taille. Il s’agit en fait d’un colloque sur la chanson marocaine. Ce sera une première au Maroc. Ce sera une occasion de mettre autour de la même table les différents intervenants dans la chanson marocaine.
Ce colloque veut créer un espace d’échange et de collaboration entre le milieu artistique et le milieu financier. C’est une manière de ressusciter la chanson marocaine et de lui donner son prestige d’antan. La chanson marocaine souffre d’un manque terrible en boîtes de production. Cette manifestation sur laquelle je penche actuellement invitera, à la fois, les paroliers, les chanteurs, les éditeurs, les musiciens…Mais également la presse et le milieu financier. Ce colloque devrait normalement se tenir vers la fin de cette année, moi-même je ne sais pas la date précise de cet événement.

Mais quel sera l’objectif final de ce colloque ?
Nous allons débattre et proposer des formules où le milieu financier pourra apporter son aide et son soutien à la chanson marocaine. D’ailleurs, tous les autres secteurs bénéficient de subventions sauf la chanson. Pour la plupart du temps, c’est des banques et des institutions financières qui soutiennent des artistes plasticiens, des cinéastes, des acteurs…Seule donc la chanson marocaine est exclue de ces aides.
Avec cette rencontre, nous essayerons de sensibiliser les différents intervenants susceptibles de promouvoir ce style de musique. Nous tenterons de les convaincre de soutenir, à l’instar des autres domaines artistiques, les chanteurs voulant se consacrer à la chanson marocaine et à son développement. 

Vous reliez essentiellement le problème de la chanson marocaine au manque des moyens financiers. Qu’en est-il de la demande du public ?
On ne peut pas parler de la demande tant qu’il n’y a pas d’offre. Et de ce fait, la loi du marché n’est pas applicable à la chanson. Certains avancent que le public n’a pas de penchant envers la chanson marocaine, mais faut-il d’abord lui présenter des chansons. Contrairement au style Chaâbi, la chanson marocaine ne connaît pas la même expansion et n’enregistre pas le même engouement. Le Chaâbi a son public, son succès et ses investisseurs. Ce style est arrivé à avoir sa place et ne cesse de se tailler davantage sa part au niveau du marché de la chanson. Les efforts doivent donc se concentrer vers la chanson marocaine. Les aides doivent parvenir à ce style de musique. Il y a des jeunes qui portent un intérêt particulier à ce genre de musique, mais qui malheureusement ne trouvent pas de quoi étancher leurs soifs.

Vous êtes en train de réaliser un CD de musique. Où en êtes-vous ?
Nous sommes dans la phase finale de la réalisation de ce CD. Dans ce projet, j’ai travaillé avec Ahmed Al-Kasri, un professeur de violon. « Dialogue des cœurs » est le titre de ce nouveau CD. Cette création est innovante puisque la musique que nous avons composée est un mélange subtil entre les rythmes de la chanson marocaine et les rythmes de la World Music. 

Vous avez également un nouvel album dont la sortie a été un peu retardée…
Effectivement, mais cela est dû à des raisons purement financières. Mon nouvel album qui comporte huit chansons est prêt. Il faut juste trouver un sponsor. Vous savez, la réalisation d’un album demande beaucoup de moyens. C’est pour cela qu’il nous faut toujours recourir au sponsoring pour donner vie à nos créations. Je compte également réaliser un vidéo-clip pour l’une des chansons de ce nouvel album. En plus de la composition de toutes les chansons de cet album, j’ai aussi écrit les paroles de trois d’entre elles : « Lazem Nchoufek », « Ich Hayatek» et « Ila Smehti ».

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