Culture

Khalil Damoun : «La critique cinématographique est un peu délaissée»

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ALM : Dans quel contexte organisez-vous la rencontre autour de la réalisatrice Farida Belyazid?
Khalil Damoun : La rencontre autour de Farida Belyazid s’inscrit dans le cadre des rencontres intitulées : «Cinéastes et critiques» où les critiques ont l’occasion de se regrouper autour  d’un cinéaste marocain afin d’ouvrir un débat sérieux et profond sur son œuvre cinématographique et en sa présence. Après la rencontre, on rassemble toutes les interventions pour les publier ultérieurement. L’association organisait ce genre de rencontre depuis 1997 à Ouarzazate. Ainsi, on a débattu l’œuvre de Hakim Nouri en 1997, de Mustapha Derkaoui en 1998, de Saâd Chraïbi en 1999, de Hassan Benjelloun en 2000, et en avril 2001 celle de
Abdelkader Lagtaâ. On a dû s’arrêter à cause de problèmes financiers, car ces rencontres se faisaient à Ouarzazate sans véritable soutien, à part celui des autorités locales dans le temps. Maintenant, on essaie de redémarrer avec l’œuvre de Farida Belyazid tout en changeant de ville et en souhaitant que chaque rencontre soit organisée dans une ville différente.

Présentez-nous l’activité de l’Association marocaine des critiques de cinéma?
L’association marocaine des critiques de cinéma est une association encore jeune puisqu’elle a été créée en 1995 à Casablanca. Elle a pour but de promouvoir la critique cinématographique au Maroc et faire entendre la voix des critiques dans les festivals, les rencontres, aux instances officielles, et surtout d’organiser les activités qui touchent de près ou de loin à l’analyse des films car la fonction du critique réside essentiellement à écrire sur le cinéma et ouvrir les débats autour des films marocains et autres. On a publié dix numéros de la revue «Ciné.ma» depuis 2005, la revue qui a été soutenue par le Centre cinématographique marocain.

Comment évaluez-vous la critique de cinéma au Maroc? 
Bien que le cinéma marocain évolue favorablement ces cinq dernières années en produisant plus de 12 longs-métrages, et plus de 60 courts-métrages, et la critique devrait suivre cette évolution, on peut dire que la critique, quoique sa valeur est vraiment rassurante, est un peu délaissée par tout le monde et on ne fait rien pour la promouvoir, surtout du côté des officiels. Malgré ces contre temps, on peut dire que la critique marocaine subsiste: on ne peut pas concevoir un festival de cinéma en l’absence des critiques. Ce sont eux qui animent les débats, dirigent des conférences, et sont, si on ose dire, des baromètres qui permettent aux gens de voir ce qui se passe chez nous et ailleurs dans le domaine cinématographique.

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