M. Alaoui a mis l’accent sur l’objectif du forum : celui de recentraliser l’attention, statistiques à l’appui, sur les vrais problèmes de l’enfance au Maroc. Selon le responsable, ces problèmes ne peuvent être appréhender qu’au travers d’indicateurs, à même de définir l’ampleur des problèmes et de traiter le priorités du pays. «Pour cela, il faut que nous, professionnels des médias ayons les moyens de mesurer les ampleurs et mettre en place des échelles de valeur.
Par exemple, les problèmes liés à la violence et à la maltraitance, sont des sujets récurrents chez les médias car il s’agit d’un produit d’actualité facilement consommable. Cependant il ne faut pas oublier que les problèmes sont nombreux et que notre rôle dans le FME n’est pas uniquement d’informer avec de l’actualité chaude mais de travailler avec les médias et en permanence pour changer les choses.». M. Alaoui a mis en avant la qualité de l’information au Maroc, à la lumière du sort réservé à certaines statistiques d’organismes internationaux, Unicef en tête. Il s’agit avant tout d’un problème de coordination entre les différents et nombreux producteurs d’information, en l’occurrence dans le domaine de l’enfance. Souvent les statistiques recueillies par des personnes extrêmement qualifiées chez nous, ne reflètent pas, au stade de l’interprétation la situation réelle du terrain. Il s’en suit une certaine confusion dans le traitement des problèmes qui n’ont pas été diagnostiqués, car n’ayant pas été soumis à l’avis d’experts ayant la compétence requise tels les sociologues. Il est temps que les enquêtes de terrain soient multipliées et leurs résultats soumis à des traitements de nature à aider à dégager leurs principaux enseignements.
Cette démarche ne peut donner ses fruits que si les associations et autres partis actifs dans le domaine s’inscrivent d ans une logique de suivi en concertation avec toutes les potentialités qui se mobilisent en faveur de la cause de l’enfance, au Maroc.