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La kinésithérapie, une nouvelle approche de la médecine moderne

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Connaissant un grand essor ces dernières années, la kinésithérapie est l’une des disciplines qui intervient aujourd’hui pour soulager et prévenir plusieurs problèmes de santé. En effet, les champs d’implication de cette discipline sont très vastes et vont entre autres des maladies d’ordre urologique, cardiologique à la rééducation. La kinésithérapie qui demeure l’une des médecines douces en grande émergence peut être pratiquée à tous les âges. Elle est définie comme étant une thérapeutique se basant sur les massages, les mouvements et la gymnastique médicale. «La kinésithérapie est un vaste domaine d’intervention et de prévention auquel on peut faire recours dès la première semaine de naissance chez le nourrisson, notons dans ce sens l’intervention du kinésithérapeute dans le cadre des pathologies respiratoires chez le nourrisson. Elle peut être prescrite pour l’enfant comme pour les personnes âgées. Les cas d’intervention de la kinésithérapie sont divers et l’on peut citer à titre d’exemple le cas des mal- formations, de la rééducation, les maux du dos, la gymnastique corrective», souligne Widad Radi , kinésithérapeute. Mais comment cette discipline est –elle perçue au Maroc ? Connaît –elle le même essor qu’en Europe ? Et comment peut-on profiter de l’aspect préventif de cette discipline ? La kinésithérapie commence à connaître un essor considérable au Maroc ces dernières années. Soulignons que les actes de rééducation fonctionnelle et de kinésithérapie font aujourd’hui partie des prestations médicales couvertes par le régime d’assistance médicale. «Nous sentons aujourd’hui qu’il y a une nette amélioration dans la perception de cette discipline et de plus en plus de personnes commencent à prendre conscience de l’importance et de l’apport de la kinésithérapie», explique Widad Radi. Cependant, la démarche diagnostique de la kinésithérapie a ses propres spécificités. En effet, si le diagnostic général médical se focalise sur la nomination de la maladie ou son état d’évolution, le diagnostic kinésithérapique procède d’une autre manière. «Ce diagnostic passe par une évaluation des dysfonctionnements dans une situation donnée. Le kinésithérapeute examine plusieurs volets pour comprendre la genèse de ce dysfonctionnement et c’est à partir de là qu’il met en place les objectifs et les techniques qu’il devrait employer tout en prenant en considération les différents contextes du patient, à savoir le contexte économique, social et psychologique. De ce fait, le traitement prescrit par le kinésithérapeute demeure spécifique à la personne», souligne Widad Radi. Les cas qui se présentent chez le kinésithérapeute sont très variés et cette branche peut jouer un grand rôle dans la prévention. «Nous intervenons pour prévenir des déformations notamment dans les cas de scoliose. Le kinésithérapeute peut également travailler avec les sportifs pour empêcher toute récidive. Cependant, nous recevons aujourd’hui beaucoup de patients qui viennent également pour les maux de dos», déclare-t-elle. «Nous avons aussi de plus en plus de femmes âgées entre 35 et 45 ans souffrant de la fibromyalgie», ajoute- t-elle. Il est à signaler que la fibromyalgie est l’une des pathologies dite féminine puisque elle touche un très grand pourcentage de femmes. Elle se manifeste par des douleurs articulaires, des problèmes de sommeil et une fatigue générale. «La kinésithérapie est une médecine douce qui connaît aujourd’hui un intérêt au niveau international. Elle peut constituer un traitement et une prévention contre beaucoup de pathologies comme elle peut servir pour apporter bien –être et une meilleure qualité de vie», explique Mme Radi. Le massage kinésithérapique n’est que l’un des larges éventails de cette discipline. En effet, cette discipline peut faire appel à plusieurs techniques comme elle peut jouer un large rôle de prévention. Notons dans ce cadre la prévention des risques dans le milieu du travail mais également dans la vie quotidienne. La kinésithérapie est l’une des disciplines qui commencent à se frayer un chemin au Maroc. Certes, plusieurs facteurs bloquent son essor. Notons entre autres la mentalité des patients qui recourent dans plusieurs cas à d’autres pratiques traditionnelles. Réduisant ou retardant ainsi leurs chances de guérison. Il est aujourd’hui primordial de mieux la faire connaître au Maroc.

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