Culture

La passion du design

Nés tous les deux en 1964, Khadija Kabbaj et Karim Alaoui ont d’autres points en commun. Ils aiment voir la matière brute prendre peu à peu la forme de l’objet entre leurs mains. Résultat des merveilles sur le métal, le bois, l’aluminium…
Pour en arriver là, ils ont tous deux, eu des formations différentes, bien qu’ils aiment à se proclamer autodidactes du design. D’une part il y a Khadija qui a fait l’Ecole des Beaux Arts de Londres (peinture, modelage et dessin) et qui a continué par l’Ecole de Stylisme. « Mais en ce qui concerne le design, je ne l’ai pas appris à l’école. En fait c’est parce que le mobilier m’intéressait que par hasard, quand je me suis installée au Maroc et que je n’ai rien trouvé pour meubler mon chez moi… J’ai décidé de me lancer dans la conception d’objets que je faisais réalisé chez des artisans. », explique-t-elle.
A cette époque, elle dirigera la Galerie Nadar de Leïla Faraoui. Première expérience de la vie active, elle lui permet d’être en contact avec l’art. Puis elle sera chargée de la communication dans une société de matériel informatique, pendant 5 ans.
Depuis, 6 ans à peu près, Khadija s’est laissée prendre au jeu qui est finalement devenu sa passion. Sur son chemin, parsemé de mobilier en tout genre et de luminaires, elle rencontre Karim Alaoui en 1999. Ce dernier quitte l’école à 16 ans et commence à travailler dans des ateliers d’usinage.
En parallèle, il peint. En 1987, il expose pour la première fois. En 1990, Karim rejoint une fonderie bronze et aluminium et c’est vraiment là qu’il se lance corps et âmes dans le métier. Il développe la première fonderie d’art au Maroc, la FAMAB. En parallèle avec son travail, il effectue plusieurs formations techniques dans des ateliers à l’étranger.
Plusieurs rencontres avec des architectes et des designers l’amène progressivement vers une voie qui est désormais la sienne: le Design. Lui, est plutôt motivé par le bronze et l’aluminium, et en plus de créer, il met la main à la pâte. Il dompte la matière avec une technique traditionnel, et entre ses mains des formes nouvelles prennent vie empreintes d’un vrai langage qui lui est propre.
Depuis 1999, ces deux designers font un bout de chemin ensemble.
Après avoir exposé tous deux à l’Institut du Monde Arabe à Paris lors du temps du Maroc : « Regard sur le Design au Maroc », on les retrouve à nouveau un an plus tard. D’une part à la deuxième Biennale Internationale de Design à Saint Etienne mais aussi au Salon Maisons et Objets à Paris. Plus tard en 2001, à Marrakech ils exposent ensemble sous l’intitulé « Intersection ».
Aujourd’hui, on les retrouve toujours en duo à la Galerie Bassamat à Casablanca. Pour sûr ces deux-là n’ont pas fini de faire parler de leur art. Et c’est tant mieux !

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