Culture

La ruée vers les eaux embouteillées ou purifiées

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Le souci de s’altérer en eau purifiée et saine puise sa justification dans l’importance que revêt l’eau en tant que constituant nutritif. Mais les contraintes du développement qui sont en train de putréfier tout ce qui est limpide et tonifiant laissent planer un doute sur la qualité de l’eau consommée par l’homme. L’eau étant la principale ressource de vie est en permanence soumise à de fortes exploitations dans les différents domaines de développement. Chose qui influe directement sur les eaux de surface et même souterraine. De fait, l’homme essaie de s’adapter à la nouvelle donne. La solution la plus appropriée est de s’approvisionner en eau naturelle et purifiée. C’est le souci majeur de toutes les mamans qui préparent les biberons de leurs bébés. C’est aussi une bouteille d’eau minérale qu’on trouve à côté de tous les malades. La peur d’être infecté par une eau polluée prend de plus en plus des proportions considérables. L’eau du robinet est-elle réellement contaminée ? Constat qui préoccupe les citadins qui ne comprennent pas pourquoi l’eau de leur robinet est parfois plus blanchâtre que limpide. Or, cette couleur est le résultat des traitements que subissent les eaux de barrages avant d’arriver au consommateur. De faits le doute persiste chez les sceptiques qui optent par conséquent à l’achat des eaux embouteillées. Et c’est pour le plaisir des sociétés qui distribuent l’eau embouteillée avancent d’autres récalcitrants. Faux ! rétorque ceux qui ont trouvé que cette eau leur convient et qu’ils se portent bien depuis qu’ils la consomment. Ceci dit, la ruée vers les eaux embouteillées dites naturelles ou minérales a bel et bien commencé dans certaines villes. A tel point qu’on assiste à des pénuries occasionnelles de certaines marques. S’agit-il d’un effet de mode ou y’a-t-il réellement danger. «Il semble que les idées préconçues et les fausses appréciations, en plus du martelage médiatique, ont eu leur effet sur le consommateur», note un argumentaire de l’Association de la protection des consommateurs d’Oujda qui précise que toutes les eaux souterraines sont minérales et que l’eau traitée d’un robinet n’a rien à envier aux bouteilles en plastique.
«Il faut appréhender le phénomène avec modération car il faut avouer qu’en plus de ses effets tonifiants sur le corps et qui sont avérés, les eaux embouteillées représentent un chiffre important dans l’industrie alimentaire», explique un distributeur d’une marque d’eau dite minérale. Il précise aussi que le chiffre d’affaire de cette industrie alimentaires est en nette progression du moment que quelque 400 millions de bouteilles sont vendues annuellement. Des chiffres qui sont en deçà de la moyenne mondiale. Le Marocain consomme en moyenne 15 litres d’eau embouteillée par an. Incomparable avec les 130 litres consommés par un Français ou les 150 litres consommés par un Italien. Ceci dit, la consommation marocaine est appelée à se multiplier vu l’engouement surtout des citadins qui ne jurent que d’eau à effet bénéfique ou purifiée. «L’eau potable est de plus en plus contaminée et cela se répercute sur notre santé notamment sur l’appareil digestif avec une sensation générale de fatigue inexpliquée», rapporte Abderrahim, un habitant d’Oujda, qui opte plutôt pour l’eau de bouteille. Et d’ajouter : «il suffît de voir l’eau qui coule d’un robinet pour constater que, des fois, elle est effervescente. Cela est dû aux différents résidus qu’elle contient ou au traitement qu’elle subit» En fait, d’une eau incolore, inodore et sans saveur à l’état pur, formée par combinaison d’hydrogène et d’oxygène, de formule chimique H2O, elle est sujette à des effets collatéraux qui peuvent en faire un élément nuisible. L’eau est aussi vectrice de transmission privilégiée de certaines maladies appelées hydriques, aquatiques ou à risques liés aux composés chimiques. Cela est dû au nombre important de micro-organismes, bactéries, virus, parasites et protistes en tout genre qu’elle peut contenir à cause des différentes formes de pollution. Mais l’Office national d’eau potable (ONEP), principal distributeur d’eau potable au Maroc, souligne que la surveillance de la qualité de l’eau produite porte sur toutes les étapes d’approvisionnement en eau (depuis la source de prélèvement jusqu’au robinet du consommateur ou au point de livraison). Cette surveillance destinée à protéger la santé du consommateur se base sur des normes et règlements nationaux en vigueur régissant la qualité de l’eau potable avec recours au besoin aux directives internationales et aux règles de bonnes pratiques. L’ONEP précise par ailleurs que les opérations d’enquêtes, de diagnostics, de prélèvements, d’essais et d’analyses sont réalisées avec plus de 460 méthodes analytiques (Analyses biologiques, physico-chimiques et contrôle des substances en contact avec l’eau, etc.), et ce en plus de 300 paramètres déterminés dans les eaux, les sédiments et les matériaux en contact avec l’eau. Ces opérations couvrent un réseau de plus de 4600 points de prélèvement. Ils concernent un nombre d’échantillons supérieur à 70.000/an, et un nombre de déterminations qui s’élève à 1, 5 millions/an. «En parallèle à l’eau embouteillées, il y a des appareils spécialisés dans la stérilisation ou la purification de l’eau. Les marques et les conceptions diffèrent d’un pays à l’autre», explique à ALM Boujamaa Messaoudi, un inventeur d’appareils écologiques destinés au traitement des eaux notamment ceux des robinets ou des puits. Des appareils qui commencent à se généraliser grâce à leur double fonction purificatrice et désinfectante. La débactérisation est obtenue par la combinaison de deux types de filtres (filtres en résine de nitrate ou en résine de calcaire). En même temps la purification s’opère grâce à l’opération dite osmose inverse. Ces appareils sont aussi dotés d’un adoucisseur et d’un système UVC. Ce dernier est utilisé pour traiter et désinfecter les eaux : (de source, de surface, de forage, de puits ou eaux stockées), de tous les déchets: microbes, chlore, gaz, bactéries, algues, sels et les champignons. Il peut aussi assurer la fonction de potabilisation d’eau domestique et élevage ainsi que le traitement de la légionellose pour les circuits d’eaux chaudes sanitaires. Ces nouveaux appareils ont le vent en poupe car certains restaurants, cafés, maisons, hôtels, les utilisent actuellement. Leur prix oscille entre 12.000 et 18.000 DH.

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